NAO du 11 février 2014

Déclaration CGT à la séance de « NAO » du 11 février 2014

« Plan d’amélioration de la performance financière» : NON

« Plan de reconnaissance de notre travail » : OUI

Les syndicats sont convoqués le 11/2 pour une première réunion sur les NAO, alors que vous avez déjà annoncé votre décision de reporter la politique salariale à juillet, dans le cadre de votre « plan d’amélioration de la performance ».

Mais de quelle « performance » parlez-vous ?

Le plan que vous présentez ne s’attaque pas aux réels problèmes stratégiques de ST, comme le sous-investissement industriel et la délocalisation, le manque de moyens et d’embauches, le repli du numérique…

La « performance » que vous voulez améliorer est purement financière.

Le maintien du versement de  copieux dividendes le prouve. Les sommes sont très importantes, 1 Milliard $ pour le total des trois dernières années. Soit plus que ce que l’État français doit mettre en cinq ans pour Nano2017 ! Vous handicapez la capacité d’investissement de l’entreprise, sans améliorer pour autant la position de la société sur les marchés financiers où elle est de plus en plus fragilisée.

C’est la même logique financière à court terme qui anime votre plan, qui est une collection de mesures s’en prenant toutes, plus ou moins gravement, aux salariés.

La CGT rejette de A à Z cette logique et estime à l’inverse que les salariés ont le droit d’exiger de vous la « reconnaissance de leur travail », sachant qu’ils ne sont en rien responsables ni de vos erreurs de gestion (faute d’avoir pu agir dessus) , ni de votre stratégie (même raison), qui doit être changée.

 La reconnaissance du travail est non seulement utile aux salariés pour leur vie, mais aussi la base de la réussite de l’entreprise.

 Pour « Reconnaître le travail », la CGT soumet les points ci-dessous.

Concernant plus spécifiquement la politique salariale, elle demande à la direction d’abattre les cartes dès la réunion du 11 février.

Nous voulons discuter les points suivants.

  • Avoir une politique salariale correcte, à la date habituelle, combinant
    • une augmentation générale  – nous demandons 3% – rétribuant l’effort collectif et compensant l’inflation réelle avec un plancher – nous demandons 70€ – pour redresser les bas salaires
    • un budget distinct – nous demandons 2% – pour les promotions et la reconnaissance du travail personnel, sachant que les règles actuelles des EPA doivent être modifiées
  • Mettre en place une grille de salaire propre à l’entreprise, avec un budget permettant notamment
    • Le respect des minimums par des augmentations de salaire et non des primes ;
    • La mise en place de minimums au-dessus de ceux des conventions collectives (+10%)
    • Des règles d’évolution entre les coefficients, pour un déroulement de carrière juste
    • Les plans de formation associés
    • L’augmentation de l’ancienneté au-delà de 15 ans pour les OATAM
  • Avoir un accord « Égalité » qui organise, par un budget spécifique et par des mesures globales le rattrapage sur 3 ans des écarts de salaires entre femmes et hommes, à ancienneté égale et la compensation des années d’injustice précédentes. Agir en parallèle sur le déroulement de carrière des femmes.
  • Stopper les mesures de réduction de coûts, qui mettent des obstacles au travail lui-même ; ceci concerne pour commencer le déblocage des embauches et l’ensemble des mesures de restriction
  • Annuler les mesures de réduction de coût supplémentaires s’en prenant aux salariés du secteur industriel, et notamment ciblant pour commencer le site de Tours, où s’affiche la volonté de forcer des salariés à changer d’équipe.
  • Annuler toutes les dispositions prévues dans le plan de la direction pour réduire d’une façon ou d’une autre la rémunération (intéressement, primes etc.) des salariés.
  • Respecter les congés – et donc la vie – des salariés, et donc
    • Ne pas imposer de congés (légaux, conventionnels et RTT)  au-delà de la 5ème semaine (loi)
    • Maintenir les droits à alimentation du CET, améliorer l’accord et non le restreindre, en laissant au salarié le contrôle de l’utilisation de ses jours
  • Se soucier réellement de la santé des salariés au travail,
    • Par un accord « Risques Psycho-sociaux » qui donne des droits plus forts aux CHSCT, améliore l’organisation du travail notamment en salle-blanche, et la façon dont s’opèrent les réorganisations
    • Par le respect du temps de travail (paiement des heures gratuites et réduction du nombre de ces heures, amélioration des règles de déplacements professionnels et compensation des contraintes des missions)
    • Par le maintien de notre système de protection santé propre à ST, familial et solidaire
    • Par le respect des personnes subissant un handicap, et notamment par le refus de tout licenciement des personnes handicapées
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