Fralib et SAM Technologies : Des victoires qui démontrent que rien n’est joué d’avance !

« Dans ce ciel bien sombre qui voit le FN arriver en tête des élections européennes, il y a des victoires qui font du bien au moral et méritent d’être valorisées car elle donne confiance dans la force que représente les salariés rassemblés dans l’action.

La CGT se félicite ainsi des victoires obtenues, en ce début de semaine, par les salariés de Fralib, à Gemenoz (Bouches-du-Rhône) et ceux de de l’entreprise SAM Technologies, à Viviez (Aveyron).

Après 3 ans et demi de face à face entre les 182 salariés de l’usine à thés et tisanes « Eléphants » Fralib et la multinationale anglo-néerlandaise Unilever, un protocole d’accord vient d’être signé qui ouvre de réelles perspectives de construction d’une Scop, selon les représentants CGT et constitue une victoire de grande portée. Après quelque 1 336 jours de grève, les salariés en lutte de Fralib vont en effet toucher un total de 19,1 millions d’euros pour monter leur Scop TI (thés et infusions) et bénéficieront du soutien d’Unilever pour la recherche de débouchés commerciaux.

Après 18 mois de combat, 4 jours de blocage total (90% de grévistes) et 2 journées d’âpres négociations, et la mobilisation de toute la CGT (syndicats, syndiqués, Unions locales, Unions départementale, Mécanique-Vallée, CGT Renault, Fédération), les salariés de SAM Technologies ont eux-aussi obtenu satisfaction sur l’ensemble de leurs revendications :

  •  Le maintien des emplois durant au moins 3 ans ;
  • Pas de délocalisation à l’étranger des pièces fabriquées chez SAM et annonce de nouveaux projets de fabrication de pièces (BOSCH et DAIMLER) pour les années à venir ;
  • L’annulation du « plan de compétitivité » remettant en cause un certain nombre d’acquis et son remplacement par un « plan d’industrialisation » permettant à la fois de gagner en compétitivité par des investissements, un meilleur entretien de l’outil de production, mais également d’améliorer les conditions de travail.
  • Le recrutement d’une personne d’expérience dans le domaine de l’industrie chargée de gérer le côté industriel ;
  • L’organisation d’une table-ronde, à Paris, en présence de représentants du ministère du Redressement productif, de Renault, de la Direction du groupe et de la CGT ;
  • Une augmentation significative du salaire ;
  • Le dernier jour de grève payé et les autres à récupérer ;
  • Le maintien des droits syndicaux par le renouvellement du détachement du Secrétaire général de l’Union départemental CGT, salarié de l’entreprise.

La CGT salue la persévérance, l’opiniâtreté, et le courage des salariés, qui, dans les Bouches-du-Rhône comme en Aveyron, se sont rassemblés pour agir et défendre le maintien et le développement de l’outil industriel et de l’économie, sans jamais baisser la tête, malgré le chantage et les menaces.

Alors que les conflits se multiplient, que les fermetures et les licenciements s’accélèrent, ces luttes exemplaires et victorieuses sont un succès pour tous les travailleurs de notre pays et démontre que rien n’est joué d’avance« 

Montreuil, le 27 mai 2014

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