Le point le vendredi 27 mars 2020

En Italie, malgré la grève du 25 mars, le préfet n’a pas répondu à la demande de mise en veille de l’usine d’Agrate, pourtant située en Lombardie, zone la plus touchée par le Covid-19, avec plus de 4800 morts. »ST a des clients, la sécurité est assurée » tel est le message des dirigeants.

En France même langage, dans une situation sanitaire moins violente que chez nos amis italiens, mais qui s’aggrave.

Impossible de connaître le nombre de salariés ST malades du Covid-19. Très peu de personnes sont testées, et ST n’est pas transparent.

Point positif : le télétravail concerne une grande partie des personnes qui le peuvent. Pas toutes. Evolution à surveiller car il ne faudrait pas, suite à la mise en place des primes de présence, que le management incite à revenir inutilement sur site.

Mais les usines tournent toujours même si l’effectif est réduit du fait des maladies, de la mise à l’abri des personnes fragiles, des personnes gardant leurs enfants. L’accord de réduction d’activité par rotation signé par Cgc et Cfdt est appliqué différemment suivant les sites.

De même les mesures de protection sont variables suivant l’attitude des directions locales. A Crolles Rousset et Grenoble des élus Cgt ont du déposer des droits d’alerte pour Danger Grave et Imminent. Le DGI de Crolles est toujours actif. Quelques salariés ont fait valoir leur droit de retrait. L’inspection du travail est aussi intervenue.

La direction ayant pris la responsabilité de faire tourner les usines, toutes ces actions ont pour but de réduire les risques. La direction doit y répondre sérieusement. Nous y reviendrons.

Mais les risques demeurent en l’absence de test. Ainsi les mesures de température ne garantissent pas que des personnes asymptomatiques ne rentrent pas sur site en étant contagieuses. De même des médecins peuvent se tromper et ne pas prescrire d’arrêt de travail.

En faisant tourner les usines dans ces conditions la direction ne prend donc pas les mesures nécessaires pour casser la propagation de l’épidémie.

Une mise en veille temporaire contriburait au contraire à la freiner. L’entreprise pourrait aussi donner ses stocks de masques aux soignants qui en manquent du fait de l’incurie gouvernementale.

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