Négociations RPS le 6 mai : C’est le travail qu’il faut soigner

Des discussions ont lieu avec la direction sur la « QVT », la Qualité de Vie au Travail. Une séance a lieu ce jeudi 6 mai. La terminologie est déjà un problème, car en fait, ce qui est en jeu, c’est la qualité du travail lui-même. Son organisation, les moyens donnés pour le réaliser etc.

C’est ainsi que l’utilisation exagérée de salarié.e.s en contrats précaires et en situation d’intérim, comme c’est le cas aujourd’hui notamment à Crolles,  crée des risques psycho-sociaux . De même, le refus d’accorder l’activité partielle à des salariés postés de nuit ou du WE, comme cela a été le cas à Crolles, crée des risques psycho-sociaux. Idem pour l’incitation à télétravailler tout en gardant les enfants à la maison.

C’est pour cela que la CGT fait un certain nombre de propositions. Une partie concerne par exemple le rôle des représentants des salarié.e.s, sachant qu’avec la disparition des CHSCT, oeuvre de M.Macron, un moyen important de défense des salarié.e.s a été perdu.

Une autre partie concerne les conditions de travail ells-mêmes. Voici un extrait de la proposition CGT de modification du texte de la direction :

Article 7 – Les Conditions de travail

Les parties reconnaissent que la façon dont le travail est organisé influe sur la santé au travail. En particulier, la charge et l’intensité du travail, si elles sont trop importantes, font partie des principaux facteurs de risques psychosociaux.

La Direction s’engage à rechercher les sources de risques psychosociaux dans l’organisation du travail, et à identifier les aspects de l’organisation et du management au travail qui en seraient à l’origine. Les représentants du personnel et les salariés sont associés à la démarche pour que l’évaluation soit fiable.

La Direction s’engage notamment à limiter la charge de travail en :

  • · établissant les plannings de projets ou d’activités en tenant compte des ressources disponibles, des absences, des temps de formation, des congés, des temps partiels, etc.
  • · allouant les effectifs correspondant au niveau de l’activité
  • · remplaçant les départs (retraite, maladie, parentalité, etc.) si l’activité doit rester au même niveau
  • · surveillant le temps de travail des forfait jours en incitant ceux-ci à déclarer leurs dépassements
  • · surveillant le volume d’heures complémentaires et supplémentaires et lorsque le volume est considéré comme trop important à procéder aux embauches
  • · prenant toutes les mesures préventives/correctives en cas de suspicion/constat de dépassements
  • · facilitant la prise de récupération si la prévention n’a pas été possible
  • · considérant les arrêts maladie comme indicateur d’une potentielle surcharge de travail et dans cette optique, ne plus recourir à des contre-visites médicales systématiques,principalement en production,qui tend à témoigner d’une suspicion de fraude.
  • · allouant aux projets R&D les ressources et moyens adéquats prévus lors de l’évaluation ou mentionnés par les chefs de projet
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