Mauvaise voie

Lors du Comité Européen tenu le 4 juin, puis lors du CSEC du 5, le PDG et la direction de ST France ont annoncé que « la décision d’avoir une politique salariale est reportée à septembre octobre ».

Dans le même genre « anti-social », on trouve aussi un gel des embauches sauf pour certains postes techniques, et l’éventualité de « réduire le nombre d’heures travaillées » suivant l’évolution de l’activité sans qu’on sache exactement quel pays ou site serait concerné, ni quand.

La direction de ST emprunte donc la voie choisie par beaucoup de ses collègues patrons : faire payer la crise aux salariés. Certes il ne s’agit pas de licenciements ou de baisse de salaires. Mais n’oublions pas que ST ne s’est pas arrêtée de tourner durant la crise, que la situation financière est bonne, et que les puces électroniques sont un marché d’avenir. Il est donc plus que logique que la direction ait dit lors de ces réunions des 4 et 5 juin qu’elle écartait l’idée d’un plan de restructuration en 2020 ! Quant aux mesures anti-sociales, elles sont tout bonnement injustifiées.

Pour essayer de montrer un visage humain, la direction a expliqué qu’elle avait réduit le montant des dividendes, et la rémunération de 400 dirigeants. On en pleurerait presque. Mais cela fait bien longtemps que nous dénonçons l’exagération de ces  rémunérations. Leur baisse n’affectera pas le train de vie de nos dirigeants. Quant aux dividendes ils devraient être carrément supprimés, et l’argent dégagé consacré à ce qui fait vivre l’entreprise.

Toutes ces mesures anti-sociales annoncées un peu partout, grandes ou plus petites, contribuent à aggraver la crise. Il faut faire l’inverse, en particulier pour les entreprises qui, comme ST, le peuvent.

Aux salariés de le dire maintenant, à ST, et dans tout le pays. Les pays. Pour changer les choses, répartir les richesses différemment est la seule issue.

 

 

 

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