Tract extrait :
(…) Contrairement à ce qu’affirme le patronat, ce n’est pas le SMIC qui est trop élevé. Ce sont les salaires qui sont trop bas et pour certains, trop proches du SMIC.
Les allègements de cotisations sociales, pour les salaires jusqu’à 1,6 fois le SMIC (2 300 euros), sont des véritables cadeaux octroyés au patronat par les gouvernements successifs depuis 1993 et bientôt renforcés par l’actuel gouvernement.
Ils sont des scandaleuses « trappes à bas salaires ». Le patronat a tout intérêt à garder les salariés dans le créneau 1-1,6 SMIC pour se faire subventionner à bon compte par l’argent public (le nôtre…). Résultat : plus de 55 % des salariés reçoivent un salaire horaire inférieur à 1,6 SMIC.
La CGT considère que le SMIC a cinq caractéristiques indissociables :
- C’est un salaire minimum qui reconnait le travail effectué pour un salarié sans qualification et qui doit être suffisant pour une existence normale et digne. Les grilles de salaires au dessus de ce minimum doivent reconnaitre les qualifications et les évolutions de carrière.
- C’est un salaire interprofessionnel qui doit donc s’appliquer à tout salarié travaillant en France.
- C’est un salaire de croissance qui doit permettre aux salariés de bénéficier du développement économique et des progrès de la productivité du travail et de la valeur ajoutée qu’elle crée.
- C’est un salaire horaire et mensuel auquel tout salarié sans exception doit pouvoir prétendre.
- C’est donc un repère collectif fiable auquel les salariés peuvent s’accrocher pour revendiquer pour leur propre salaire.
Bon à savoir :
- 1,4 million de salariés (6,3 %) ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
- Les 10 % de salariés les mieux payés reçoivent 27 % du total des salaires.
- Les exonérations de cotisations sociales représentaient 30 milliards d’euros en 2010
- CAC 40 en 2013 : 80 milliards de bénéfices ! 40 milliards pour les actionnaires !
La CGT revendique :
• Une revalorisation du SMIC à 1 700 euros bruts ;
• Une revalorisation des salaires :
- Par l’ouverture immédiate de négociations dans les entreprises et les branches,
- Par l’arrêt immédiat du gel de l’indice des fonctionnaires,
- Pour répartir plus justement les gains de productivité et favoriser la croissance et l‘emploi,
- Pour maintenir et faire progresser le pouvoir d’achat,
- Pour l’égalité entre les femmes et les hommes,
- Pour rémunérer à leur juste valeur les qualifications.