OIT : Droit de grève menacé

La Confédération syndicale internationale a mobilisé le 18 février  dans le monde entier 
pour défendre les libertés syndicales et le droit de grève. En France, les syndicats CFDT, CFTC, CGT et FO ont relayé cet appel en organisant un rassemblement intersyndical à Paris (Parvis des droits de l’Homme).  Nous n’avons pas encore pris l’habitude de traiter à leur niveau les questions internationales. Mais la situation fait que cela devient de plus en plus nécessaire.

C’est l’OIT (Organisation Internationale du Travail, organisation tripartite Etats/Syndicats/Employeurs) qui est en charge de garantir au niveau mondial les droits sociaux qui font partis des droits fondamentaux. Alors qu’il y a régulièrement des drames (comme l’effondrement du Rana Plaza au Bengladesh qui a fait 1200 morts en mai 2013, sans conséquences pour les multinationales donneuses d’ordre), la question posée devrait être de donner plus de moyens à l’OIT d’intervenir pour garantir l’application effective de ces droits, et de poursuivre en justice les criminels en col blanc. Mais non ! Avec la complaisance voire l’aide active des gouvernements, des attaques de plus en plus violentes sont menées  contre l’OIT et l’existence même de normes internationales.  Ces attaques sont le fait du patronat des pays dominants, comme le patronat français. Ainsi, le MEDEF a demandé au gouvernement français de dénoncer la convention 158 de l’OIT qui fait obligation à l’employeur de justifier les motifs du licenciement. Avec la CSI, les syndicats veulent alerter l’opinion publique sur la gravité des menaces qui pèsent sur les libertés syndicales en France, en Europe et dans le monde.

 

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