La réunion QVT (Qualité de Vie au Travail) a tenu toutes ses promesses, confirmant que derrière des mots charmants… on met des réalités inverses !
Tout d’abord la direction refuse de faire un accord Télétravail spécifique, alors que le texte est prêt, qu’il correspond à des demandes. Elle veut l’englober dans un fatras de dispositions dont certaines sont creuses et d’autres dangereuses. Curieusement, les mesures concernant le télétravail seraient simplement mises en « annexe » de l’accord QVT… et enfin… ceci ne s’appellerait pas télétravail, mais Home Office !!! Ce terme passant mieux – dixit la direction – auprès du « Top » management !!!
Donc la direction veut un accord « global » QVT1, complété un peu plus tard par un « QVT2 ».
Outre le Télétravail (pardon le « Home Office ») il y aurait une rubrique « droit à la déconnexion ». Là, gros problème car on reporte sur le salarié la responsabilité de se connecter ou pas.
Le fait de se déconnecter en dehors des plages habituelles de travail sera le choix du salarié qui devra arbitrer en son âme et conscience entre l’organisation de globale de son équipe et la gestion de son temps de repos. Le manager ne peut exiger une connexion hors plage de travail,… mais peut le demander, ce qui met le salarié en position de devoir refuser. De plus l’accord parle de circonstances particulières qui permettraient de déroger à ce droit à la déconnexion, mais sans plus de détails. L’idée ne serait-elle pas de se défaire du système d’astreintes un peu trop protecteur pour le salarié, pour le remplacer par de la connexion « volontaire » ????
Puis un chapitre sur les heures supplémentaires… qui répèterait la loi… une loi qui dit que l’on peut imposer les heures supplémentaires. Sauf que la réalité à ST jusqu’à ce jour est très majoritairement de faire des heures sup sur volontariat. Donc ce rappel de la loi serait une régression. La CGT a demandé qu’on précise que ce recours se fait sur volontariat.
On en vient aux temps partiels. Pour la direction aucun problème n’existe à ST… alors que nous constatons régulièrement que l’on refuse, notamment dans la partie industrielle, des temps partiels, ou qu’on les accorde d’une manière telle que le-la salarié-e y renonce. Aucun progrès pour aller vers un vrai droit au temps partiel dans le projet de texte.
Passons au travail du samedi : citons la présentation de la direction, pour les personnes en « forfait jours » :
L’accord AORTT du 7 avril 2000 précise que la semaine normale de travail s’entend du lundi au
vendredi. Pour autant, le samedi étant un jour ouvrable, il peut être demandé aux salariés de
venir travailler ce jour-là.
A la demande du manager, pour des besoins de service, il pourra être demandé à un salarié de venir travailler un samedi. Dans ce cas :
• Un délai de prévenance raisonnable d’une semaine devra être appliqué, sauf circonstances
exceptionnelles.
• Des modalités de récupération devront être définies
Il s’agit de faire entrer dans la loi de l’entreprise une pratique qui certes existe déjà, mais qui reste rare et qui donne lieu dans un certain nombre de cas à des contreparties.
Au lieu de la cadrer, de la limiter, et de donner de réelles compensations aux salariés concernés. La direction retient pour l’instant le principe de la récupération un jour pour un jour, mais le salarié devrait accepter que cette récupération ait lieu beaucoup plus tard, en fonction des besoins de ST.
Finissons par un point majeur : il n’y a rien dans tout cela qui concerne les salariés postés. Et pourtant, il y a beaucoup de choses à faire dans ces horaires pénibles en matière de « Qualité de Vie au Travail » !
Merci de ce retour
Pouvez-vous partager ce que la direction propose en terme de télétravail (pardon de « Home Office ») ?
Merci d’avance.
Bonjour,
Le projet n’est pas encore finalisé mais par contre, il existe déjà un accord sur le site de Grenoble : http://stmicrogrenoble.reference-syndicale.fr/accords-detablissement-st-grenoble/
Cordialement