Dès le déconfinement la CGT s’est dressée contre la levée trop rapide des mesures de protection, notamment contre la volonté de stopper au plus vite le télétravail « Covid », et le retour forcé sur site. Elle a du intervenir par voie de justice pour maintenir des mesures de protection concernant les équipes à Crolles.
Dès la rentrée, et l’apparition des premiers signes de reprise de l’épidémie, nous avons insisté pour la remise en place d’un télétravail « Covid ». Vous avez dans un premier temps refusé puis constamment traîné des pieds. De la même manière nous avons du insister pour qu’on ne reprenne pas les réunions syndicats-direction en présentiel à Paris.
Aujourd’hui que la deuxième vague est une évidence pour tout le monde, vous prenez certes des mesures, mais toujours avec un train de retard. Attendez-vous que le gouvernement oblige au télétravail ? Quel manque de « pro-activité » pour reprendre un terme de votre jargon !
L’épidément ne plait à personne. Nous aurions tous aimé que le virus soit moins contagieux, moins virulent. La CGT aurait aimé que le gouvernement s’attaque en urgence aux problèmes de l’hôpital au lieu de continuer à supprimer des lits de réanimation. Que le gouvernement investisse massivement dans la santé et rouvre des lits. Elle aurait aimé que le monde patronal dont vous faites partie n’ait pas été un fervent adepte de la politique d’économies dans l’hôpital !
Mais il n’en est pas ainsi. Il faut arrêter de faire l’autruche. Les lieux de travail sont un élément important de contamination. Le Covid-19 n’éparge pas ST où les cas et clusters se multiplient sur les divers sites. Même si des mesures de protection sont prises, elles ne sont que partiellement efficaces. Sinon, nous n’en serions pas là !
Donc nous vous redemandons de prendre au plus tôt des mesures de précaution supplémentaires.
En premier lieu, pour limiter les contacts, le nombre de personnes sur les sites, dans les cantines, les transports, il faut permettre à toutes les personnes qui ont pu télétravailler en mars de le faire aujourd’hui, sur volontariat, le nombre de jours qu’elles souhaitent. Sans se limiter à des « périmètres » obsolètes. Avec les appareils nécessaires. Avec les investissements nécessaires.
Il faut aussi accompagner cela de mesures de protection pour éviter une surcharge de travail de ces personnes.
Il faut enfin que ces mesures soient durables pour éviter que les salariés soient constamment dans l’attente de nouvelles mesures, ce qui est une charge mentale supplémentaire.