Un tremblement de terre met en relief la fragilité des approvisionnements en puces, et la dépendance vis à vis des USA et de l’Asie.
« Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,3 a secoué la région de Fukushima, au
Japon, le 13 février 2021. Il sonne comme une réplique du tremblement de plus forte intensité survenu en 2011. L’industrie japonaise des puces est fortement pénalisée puisque cette région concentre un grand nombre d’usines, dont celle de
Renesas Electronics, premier fabricant généraliste nippon de semi-conducteurs, à Naka, celle de Shin-Etsu Chemicals, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de plaquettes de silicium, à Shirakawa, et celle de Mitsui Chemicals, l’un des leaders mondiaux des résines photosensibles et gaz de gravure »
(introduction de l’article de R.Loukil dans Usine Nouvelle)
Nouvelle déclaration du Ministre de l’Economie :
Faut-il en rire, ou en pleurer ? Ou espérer ? Alors qu’en 2014 et 2016 le gouvernement Français et l’Europe ont accompagné l’abandon par STMicroelectronics de son secteur numérique avancé et de sa recherche en technologies avancées, voilà que les mêmes « découvrent » la dépendance de la France et de l’Europe vis à vis des USA et de l’Asie…
Les déclarations se multiplient. Seront-elles suivies d’effet ? D’autant que les entreprises restant en Europe sont plutôt attachées à l’obtention de nouvelles aides pour leur propre stratégie qu’à une vraie relance du secteur.
La CGT a engagé une réflexion sur le sujet pour contribuer au débat à la fois dans la sphere publique et dans les entreprises concernées.
Article de BFM
Invitée ce mercredi 10 février sur BFM Business, la ministre déléguée à l’industrie a promis un réinvestissement massif dans le secteur des composants électroniques.
Alors que l’industrie automobile est confronté à une pénurie de semi-conducteurs, la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a défendu l’action du gouvernement qui « a fait un plan nano-électronique qui date de 2020 avec un réinvestissement massif ». Sur BFM Business, elle a également indiqué être « en train de discuter avec la Commission européenne pour remettre de l’argent dans cette filière ».
Pour autant, si la France a « la chance d’avoir deux des quatre entreprises significatives européennes en matière de semi-conducteurs, (…) le géant aujourd’hui c’est Taïwan », a rappelé Agnès Pannier-Runacher. En effet, la part de marché des acteurs taïwanais de l’industrie des semi-conducteurs a atteint 75,7%. D’où la pénurie actuelle.
Mais selon Agnès Pannier-Runacher, la « phase d’accélération de la production » à l’origine de la pénurie peut être vue comme « une bonne nouvelle parce que cela veut dire que l’économie mondiale repart plus vite que ce qu’anticipaient les producteurs ».
Mais du coup, il y a cette tension qui ne concerne pas que l’automobile et c’est là qu’on voit tout l’intérêt d’avoir une politique de relocalisation en France et en Europe, notamment dans la filière électronique », a-t-elle conclu.