Nous sommes déjà en cours de finalisation d’une extension de l’usine de Dublin pour qu’elle commence à produire dès cette année. C’est un investissement qu’il y a eu entre 2019 et 2021 de l’ordre de 7 milliards de dollars, pour une tranche en 7 nm qui arrive. Pat Gelsinger parlait aussi d’un autre investissement en Europe, mais, pour la première fois, et cela a quand même surpris le marché, il ne se ferait pas de manière évidente en Irlande. Des échanges se font déjà au niveau de pays européens, pour voir où pourrait être cette nouvelle capacité de production, dont on souhaiterait préciser les contours d’ici la fin de l’année.
La France est reconnue chez Intel pour ses compétences industrielles. Si la France pourrait être considérée aujourd’hui pour une usine ? Ma réponse est oui. Vu d’Intel France, ce serait une excellente nouvelle, mais il y a beaucoup de critères économiques, techniques, d’écosystèmes à prendre en compte pour permettre de choisir un site. Aujourd’hui, ces discussions ont lieu.
Quels sont les atouts que la France peut mettre en avant dans ce cadre ?
Quand on regarde au niveau européen le nombre d’ingénieurs formés par an, la France est très bien positionnée, que ce soit en nombre ou en qualité. On parle d’une usine, c’est extrêmement compliqué et cela nécessite des compétences particulières. Il y a aussi des atouts d’infrastructures. Quand on produit à un endroit, les processeurs sont envoyés un peu partout, et il y a des dépendances importantes en termes de logistique. Donc il faut une infrastructure, une énergie de qualité, au meilleur coût possible. Ce sont aussi des choses que la France a. Il y a aussi l’importance d’avoir un écosystème semi-conducteur. Dans certaines régions françaises, notamment dans la région de Grenoble, un écosystème de semi-conducteurs s’est historiquement déployé. Donc des sociétés qui pourront être partenaires, fournisseurs d’Intel, y sont d’ores et déjà implantées.
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