La prochaine réunion sur l’intéressement a lieu le 10 juin. La CGT continuera à défendre : Plus de budget ET l’égalité. C’est possible ! C’est légitime !
88,89% des cadres placent intégralement leur intéressement, et seuls 55,22% des opérateurs et opératrices le font. Un indice de plus des difficultés financières des bas salaires. Sachant qu’une partie des bas salaires sont des intérimaires, non pris en compte. Il est donc nécessaire de réévaluer fortement ces salaires, et d’intégrer à l’entreprise une bonne partie des intérimaires. Mais pour la CGT, cette priorité aux salaires et aux règles d’évolution de carrière vaut pour tout le monde.
Cela étant posé, nous pensons qu’au vu des résultats financiers de l’entreprise, des sommes consacrées au dividendes et au rachat d’actions, de la flambée des rémunérations des dirigeants, l’entreprise a les moyens d’augmenter les salaires ET d’améliorer d’autres éléments du statut social.
Concernant la négociation « Intéressement » en cours pour renouveler l’accord sur la période 2021 à 2023, voici comment nous voyons les choses.
L’année 2020 est une année de référence. ST a fait de bons résultats. Les indicateurs de l’intéressement sont proches du maximum. La somme versée par ST, en ajoutant l’intéressement officiel abondé et le supplément, correspond à une valeur de 3 162€ par personne. Mais en fait cette valeur moyenne cache une nette disparité : une personne ayant un bas salaire et ne plaçant pas a touché 1665 €, tandis qu’une personne avec un salaire au dessus du plafond et ayant placé a touché 3 698€ …
Tous ces chiffres sont-ils satisfaisants pour cette très bonne année ?
Nous pensons que non. Il nous manque au minimum la valeur de la participation dont nous sommes privés en raison des manœuvres d’optimisation fiscale de ST.
Nous évaluons à 25 Millions cette participation manquante, soit 2 080€ par salarié. En attendant que ST rétablisse cette participation, il faut rajouter sa valeur à l’intéressement. Le budget global pour cette bonne année aurait donc dû être de 63 Millions au lieu de 38 Millions. Et la somme moyenne perçue de 5 245€. Dans les moins bonnes années, la valeur serait plus faible. Il faut une valeur minimale, car l’intéressement est censé récompenser la qualité de travail. Cette valeur de minimum pourrait être ce que nous avons touché cette année.
Le deuxième point insatisfaisant est la répartition. Pour corriger un peu les énormes inégalités de rémunération de l’entreprise, pour mettre en valeur le travail collectif des salariés, nous pensons que l’intéressement devrait être égalitaire.
Cette égalité est évidemment bénéfique aux bas salaires. Et pour le reste ?
Sans augmentation du budget, nous aurions touché cette année 3 162€ (abondement compris). Ce n’est qu’à partir de 50 000€ annuel qu’un salarié aurait « perdu ». Avec l’augmentation du budget que nous demandons, tout le monde y aurait largement gagné.
En augmentant le budget de seulement 25% de la valeur de la participation que nous devrions toucher, on obtient une somme moyenne de 3 662 € soit une valeur voisine de qu’ont touché les salaires supérieur à 65 000€.
On voit donc que la direction peut très bien accéder à notre double demande, plus de budget (pour compenser la participation volée), et une répartition égalitaire.