« L’Usine Nouvelle » analyse les annonces d’Intel ainsi :
Extraits :
« Le champion américain des puces Intel a dévoilé son très attendu plan d’investissement pour l’Europe. Sur les 80 milliards d’euros qui seraient injectés sur dix ans pour créer “un écosystème des puces de nouvelle génération” en Europe, Intel a confirmé un premier investissement de 33 milliards. L’Allemagne remporte le gros lot avec un futur “méga-site” à Magdebourg (Saxe-Anhalt), mais la France n’est pas oubliée, avec 1000 emplois en R&D. (…)
« Mais c’est l’Allemagne qui remporte cette fois le plus gros projet industriel. Un “méga-site” va être construit dans la ville de Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, située à 130 kilomètres à l’ouest de Berlin, pour un investissement initial de 17 milliards d’euros. La construction de cette usine de pointe devrait commencer en 2023, pour un début de production à l’horizon 2027. A terme, elle devrait permettre la création de 3 000 emplois permanents de haute technologie. Le nouveau site a été surnommé “Silicon Junction” par Pat Gelsinger, car il “servira de point de connexion pour d’autres centres d’innovation et de fabrication à travers le pays et la région ». (…)
« La France n’est pas totalement oubliée. L’Hexagone devrait devenir le siège d’Intel en Europe pour le calcul haute performance et la conception d’intelligence artificielle. L’implantation du site est prévue sur le plateau de Saclay (Essonne), avec à la clé 1000 nouveaux emplois en R&D dont 450 d’ici la fin de l’année 2024. “En outre, Intel prévoit d’établir son principal centre européen de conception de fonderie en France, offrant des services de conception et des collatéraux de conception aux partenaires industriels et aux clients français, européens et mondiaux”, précise Intel. »
Comme nous le prévoyions, comme nous le craignions, la passivité du gouvernement Français et la position pour le moins peu enthousiaste de M.Chéry lors du lancement du projet Breton ne pouvait conduire qu’à ce genre de décision. « La France n’est pas totalement oubliée »…
Evidemment, le « Chips Act » européen donnera lieu à des « contreparties » en terme d’investissement en France. Dans ce cadre on peut déjà citer la nouvelle usine annoncée par SOITEC, les investissements supplémentaires de ST à Crolles, à Tours. Mais quid pour le « coeur » des technologies des SC ? Que sera t-il fait exactement pour le FDSOI ?
Extrait des Echos sur SOITEC
« L’usine devrait aussi bénéficier d’aides publiques de l’Etat et de l’Union européenne, dans le cadre du « chips act », un projet visant à doper la filière européenne de semi-conducteurs , qui sont surtout fabriqués en Asie et aux Etats-Unis, et représentent un gros enjeu de souveraineté.
Le montant précis de ces subventions n’est pas encore finalisé, mais « on ne veut pas trop attendre pour lancer la construction de l’usine car la demande du marché est très forte », a confié Thomas Piliszczuk, l’un des dirigeants de Soitec. »
Concernant l’ensemble du plan européen une analyse poussée est à faire. D’ores et déjà nous renouvelons l’inquiétude – dont nous avons fait part au gouvernement – sur l’avenir à long terme de la partie Provençale des semi-conducteurs.
Aucun investissement majeur n’est prévu à Rousset alors que ce plan européen de relance est l’outil adéquat pour assurer l’avenir.