De nombreuses voix se sont récemment élevées pour réclamer des primes à l’installation du télétravail. Si la question des frais (électricité, chauffage, connexion internet, etc.) engendrés par le travail mérite d’être discutée, nous considérons que le matériel utilisé par le ou la salarié.e doit être entièrement fourni par l’entreprise si le salarié en fait la demande. En effet, si un salarié bénéficie d’un clavier, d’une souris et de plusieurs écrans à son poste de travail sur site, c’est que cela lui est rendu nécessaire par son travail, et que sa productivité en dépend.
Une prime d’aide à l’installation ne ferait qu’accentuer les inégalités entre les salarié.e.s, certain.e.s ayant les capacités financières d’investir plus. Au-delà, la mise à disposition d’un bien personnel pour l’entreprise ne saurait engendrer que des problèmes de compatibilités, d’assurance (lorsque celui-ci serait endommagé par un autre élément appartenant à l’entreprise), et de remplacement. Si ST ne saurait accepter que l’on utilise du matériel personnel sur site, il devrait en être de même lors du télétravail.
Dans un monde où le progrès social serait une priorité, il conviendrait d’appliquer la même analyse à la fourniture d’éléments bureautique permettant d’assurer la santé et la sécurité des salariés : chaise, repose-pied, souris ergonomique, etc. sont des éléments qui ont une pertinence sur site comme en télétravail ; tant ils contribuent à prolonger l’espérance de vie en bonne santé des travailleurs et des travailleuses