En 2021, la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 s’est élevée à 8,7 millions d’euros, presque le double par rapport à 2020, quand la crise sanitaire avait contraint les budgets.
Pendant ce temps, avec la forte inflation (+4,5% en mars 2022), dans les rayons, les étiquettes des produits alimentaires flambent.
La hausse des prix touche aux produits de première nécessité – alimentaires, carburants, énergie -, des postes de dépenses importants pour les ménages. Que les plus modestes ne peuvent plus assumer
Certes, l’inflation va provoquer une revalorisation automatique du smic qui passe de 1269 € à 1302,64 € le 1er mai.
» Ce n’est pas un coup de pouce du gouvernement, mais la revalorisation automatique du smic prévue par le code du travail en cas d‘inflation, prévient Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT. Le smic doit être revalorisé à 2 000 euros, là, maintenant, tout de suite », plaide-t-il.
Le smic va rattraper les autres salaires.
Pour le reste des salaires, les employeurs refusent d’accorder des augmentations au-delà de 2,5, si bien que le smic va rattraper les salaires et creuser les pertes de pouvoir d’achat.
Une majorité de branches professionnelles auront leurs minima sous le smic : il faut ouvrir ou rouvrir les NAO dans ces branches pour que les salaires suivent la même courbe d’augmentation que le smic », plaide le représentant de la CGT.
Dans l’agroalimentaire, par exemple, avec 2,5% d’augmentation, 28 branches vont se retrouver de 1 % à 8 % sous le niveau du smic.
Fort niveau de conflit sur les salaires
Pas étonnant qu’il y ait encore un fort niveau de conflit dans les entreprises sur la question des salaires.
« Chez Dassault, après 17 semaines de grève, les salariés ont obtenu entre 200 et 300 euros d’augmentation », relate Boris Plazzi.
Alors que plusieurs secteurs font face à une pénurie de main d’œuvre, la colère gronde dans les entreprises, et les tensions sont fortes chez Leroy Merlin, Sephora, Labeyrie, Yoplay (General Mills), Benedicta (Heinz), et même à l’Office national des forêts (ONF) où les négociations sur les NAO jouent les prolongations.
Dans le public comme dans le privé, le travail des salariés doit être reconnu à la hauteur de sa valeur, des richesses qu’il crée, et garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
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