Au travail comme dans la vie, les violences envers les femmes sont intolérables. Les violences sexistes et sexuelles existent dans tous les milieux professionnels, et quel que soit le statut : Opérateur-trice, agent de maîtrise, adminitratif-ve, ingénieur-e, cadre.
5 ans après #Metoo, la situation est toujours aussi inadmissible sur la question des violences sexistes au travail.
Les violences conjugales et infra-familiales ont aussi des conséquences sur le travail des femmes qui les subissent.
L’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la CGT rappelle son engagement pour l’éradication des violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail.
Année après année, les statistiques démontrent que pour de trop nombreuses femmes, leur lieu de travail est aussi un lieu où leur droit fondamental à la santé et à la sécurité n’est pas assuré. Les violences sexistes et sexuelles sont donc infligées à toutes celles et ceux qui refusent l’assignation à leur genre, et pénalisent également les personnes LGBTIQ+, quel que soit leur sexe.
La France a ratifié la 190e convention de l’Organisation internationale du travail contre les violences et le harcèlement au travail en 2021, mais sans créer de nouveaux droits, la CGT appelle au contraire à renforcer les dispositifs existants dans le Code du travail, avec notamment :
La mise en place de sanctions pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention et l’obligation de négocier sur le sujet ;
Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle ;
Des droits pour que les salarié·e·s présent·e·s dans des entreprises sans organisation syndicale puissent être défendu·e·s et accompagné·e·s face aux violences sexistes et sexuelles ;
L’obligation de formation des professionnel.le.s, RH, managers, institutions représentatives du personnel (IRP) et de sensibilisation de tou·te·s les salarié·e·s ;
L’obligation de mise en place de dispositifs de prévention pour les salarié·e·s les plus vulnérables et notamment les jeunes, les précaires, les travailleur·se·s de nuit ou en milieu non mixte, les personnes LGBTIQ+…
IL EST URGENT DE RENFORCER LA LOI ET DE LA FAIRE APPLIQUER
80 % de femmes se disent victimes de sexisme au travail
30 % de harcèlement sexuel
10 viols ou tentatives de viol se produisent chaque jour sur un lieu de travail
Moins de 20 % des entreprises ont un plan de prévention des violences