Feu ! le « profil référent »… Depuis le temps qu’on se battait contre ce pseudo outil… pour mémoire ici
Alors par quoi le remplacer ? Cela fait des mois que la direction et les organisations syndicales planchent sur le sujet, et nous voilà au bout de la route.
On a essayé d’y croire au début. Dans l’enthousiasme de la nouveauté et puis est arrivée l’heure de déchanter. Pour certains, ce sera un petit pas en avant qui sera peut-être suivi d’un autre petit pas, mais dans combien de temps ? Et à quel prix pour toutes les femmes qui vont faire la demande et qui seront confortées dans l’idée qu’elles ont bien ce qu’elles méritent… Qu’elles ne pourraient prétendre à mieux…
Pour la CGT, c’est encore du temps de gagner par la direction pour éviter de prendre à bras le corps les retards de carrière des femmes dans l’entreprise.
Des exemples ?
- Si à la fin de la procédure qui peut durer jusqu’à 6 mois, il est constaté un écart de salaire supérieur à 5 % entre la salariée et le salaire moyen du groupe d’hommes auquel elle est comparée, le rattrapage de salaire pourra prendre jusqu’à 18 mois ! Ce qui peut donner une discussion lunaire du genre « Madame truc, nous constatons qu’il un écart inexpliqué de salaire de 12 % entre votre salaire et la moyenne des salaires des hommes auxquels vous êtes comparés. C’est bien dommage, mais vous comprenez bien que ST n’a pas les moyens et que nous allons étaler sur 18 mois le rattrapage de cet écart ». Evidemment, sans retroactivité, ni sur les 18 mois, ni sur les années de carrière perdues…
- Des critères « objectifs » peuvent venir expliquer les écarts constatés. Par exemple, si les hommes du panel ont été très bien notés, ou s’ils ont changé de catégories professionelles (passage cadre par exemple…), alors ces hommes sont exclus du groupe de comparaison ou cela peut justifier que l’écart de salaire ou de carrière ne soit pas comblé. Cela revient à expliquer comme un prérequis que les salariées ne peuvent pas prétendre à ce type de carrière. C’est aussi expliquer des écarts femmes/hommes en utilisant comme « objectifs » des critères qui sont ou ont pu être discriminants (comme la notation…).
Bref, pour la CGT, nous sommes très loin du compte !
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