C’EST L’INTÉRÊT DE TOUS : PÉTITION NATIONALE
Dans le passé à STMicroelectronics, nous ne faisions pas trop attention aux minima conventionnels. L’entreprise avait une politique salariale plus correcte et se situait au- dessus des minis. Dans les dernières années, nous nous sommes aperçus que de nombreux salariés de toutes catégories se sont retrouvés en dessous des minis. Et ceci dure encore car les mesures annoncées pour régler le problème sont soit insuffisantes soit appliquées très tardivement et de façon incomplète. Il est donc important de se préoccuper de la façon dont sont fixés ces minima.
Les salaires minimum sont garantis par la convention de la métallurgie et sont négociés tous les ans entre les syndicats représentatifs des salariés et des patrons de la branche (UIMM dont Airbus group est adhérent). La négociation démarre toujours par la grille des ingénieurs et cadres qui est négociée au niveau national. Puis vient la négociation au niveau régional des grilles des techniciens, administratifs et ouvriers. Augmenter les minima des ingénieurs et cadres profite à toutes les catégories de salariés. En effet, cette négociation est la première de l’année, les chambres patronales régionales se basent dessus pour ouvrir les négociations de tous les salariés non-cadres. Si le paiement de la qualification des cadres n’est pas assez revalorisé chaque année, ils voient leur pouvoir d’achat chuter. Ce sont aussi toutes les autres catégories qui en pâtissent car un patron ne paiera jamais un technicien comme un cadre et un ouvrier comme un technicien. L’augmentation du prix du point* de la grille des cadres a des conséquences ensuite sur le prix du point** des grilles techniciens et ouvriers.
A la CGT nous proposons une échelle des salaires allant de 1 à 5 SMIC (avec un SMIC à 1700 euros brut), associée au minimum à un doublement du salaire pendant la carrière.Les ingénieurs et cadres ont obtenu depuis 1972 que le paiement de leur qualification soit garanti par une grille de salaires minimums conventionnelle en fonction de leur expérience et de leur prise de responsabilité. Depuis 30 ans on constate que les minima des salaires augmentent moins vite que le SMIC (salaire mini sans qualification reconnue). Par conséquent le paiement de la qualification des diplômes (BEP, BTS, ingénieur) se tasse. Concrètement les déroulements de carrière sont plus faibles.
Le plafond de la sécurité sociale*, quant à lui, (qui définit le statut « cadre » et assimilés) augmente également plus vite que les salaires mini cadres. Ainsi, les cotisations aux régimes de retraites complémentaires cadres et non cadres (AGIRC et ARRCO) sont menacées, de même que les droits afférents.
De plus, ces négociations sont en corrélation directe avec les négociations salariales dans toutes les entreprises. Une réévaluation notable des minima salariaux des ingénieurs et cadres sera donc bénéfique à toutes les catégories de salariés car elle impulsera une plus forte augmentation des salaires des techniciens, des ouvriers et des employés.
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Cette pétition est organisée par la fédération CGT de la métallurgie et son Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UFICT). Elle est mise en débat et à la signature partout avec les salariés dans les entreprises de la branche en vue des négociations de décembre 2014.
Lors de cette réunion, la CGT demandera
- une augmentation au moins égale à l’augmentation du plafond de la sécurité sociale 2015 et du SMIC.
- un rattrapage sur 5 ans des 7,8% de retard pris sur le plafond de la sécurité sociale et le SMIC, soit 1,6% de plus.
* : Le salaire minimum est égal au prix du point multiplié par l’indice cadre ou les coefficients non cadre
** : En plus de cotiser à l’Arrco, les cadres cotisent à l’Agirc pour la partie de leur rémunération qui dépasse le plafond de la Sécurité sociale. Si leur salaire mensuel n’atteint pas le plafond de la Sécurité sociale, ils cotisent malgré tout à minima à l’Agirc grâce à la Garantie minimale de points (GMP) qui certifie 120 points de retraite complémentaire par an.