CCE STMicroelectronics du 9 décembre 2014

Le Comité Central d’Entreprise a été « informé et consulté » sur  5 points pour lesquels la CGT a fait les déclarations ou émis les avis suivants :

1. Information-consultation sur le projet d’avenant n°4 de renouvellement pour l’année 2015 de l’accord d’entreprise pour la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et pour la sécurisation des parcours professionnels du 17 novembre 2011.

Nous sommes favorables au principe de la GPEC.
Cependant pour nous deux points sont bloquants :
– Le premier, nous estimons que le départ en GPEC doit être un droit pour les non-cadres et les cadres jusqu’au JG15, sans validation par le management.
– Le deuxième est que tout départ par la GPEC doit être remplacé.

À ce jour, le projet tel que présenté ne nous convient pas.

2. Information-consultation sur le projet d’avenant n°1 à l’accord d’entreprise relatif au maintien de l’affiliation aux régimes de retraites complémentaires des salariés en congé de mobilité

Il s’agit là d’une formalité administrative assurant la continuité des garanties des salariés ST. Nous y sommes favorables bien que non signataires de l’accord GPEC.

3. Information-consultation sur les bilans de formation 2014 STMicroelectronics

Nous constatons ici les effets désastreux des plans de réduction de coûts. Le nombre d’heures de formation des ATAM et I&C sont en nette régression, le nombre de salariés avec moins de 8h est en augmentation, 64% des DIF refusés le sont pour raisons budgétaires. Au lieu d’investir dans ses atouts majeurs que sont les compétences de ses salariés, ST s’ingénie à poursuivre dans la réduction de ses moyens pour satisfaire les analystes financiers, et donc continue d’hypothéquer son avenir et s’installe dans une spirale de plus en plus mortifère.
Avis défavorable.

4. Information-consultation sur les plans prévisionnels de formation 2015 STMicroelectronics

La dernière phrase de la diapo « Enjeu de la formation 2015 » veut tout dire : « Ajustement du coût de la formation en lien avec les contraintes économiques de ST ». La même logique se poursuit donc, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Avis défavorable.

5. Information-consultation sur l’évolution du dispositif e-Pa

La Direction présente un nouveau système d’évaluation. Dans l’exposé des motifs, il semble qu’elle veuille répondre au mécontentement de beaucoup de salariés sur l’ancien système e-Pa (par exemple, sur les gaussiennes de notes).

Mais comment savoir si le nouveau système de notation sera pire ou meilleur que le précédent ? Ce nouveau système ne comporte plus la catégorie très stigmatisante du « Need Improvment (NI) » mais ne va-t-il pas conduire à répartir le commun des mortels (95% des salariés) entre 2 niveaux seulement : les « bons » et les « mauvais » ? Avec quel impact sur les RPS ? Pour nous, tout système de notation est inadapté à l’évaluation du travail des salariés qui, comme toute activité humaine, se place dans un continuum complexe ou les nuances sont nécessaires. Celui-ci, avec son approche binaire, est donc loin d’une approche valorisante des situations humaines

Si on regarde de plus près, on constate que rien n’a changé sur le fond.
Ainsi tout est basé sur la relation individuelle du salarié avec son manager, sans jamais replacer la performance dans le contexte collectif, et sans recours aucun à un éventuel arbitraire. De même les soi-disant valeurs de l’entreprise semblent détachées de toute réalité, ne s’appliquant même pas à ses propres dirigeants, et tendent plutôt à défausser la responsabilité de l’entreprise sur les individus, tout en entretenant beaucoup de flou sur les notions et les appréciations.
Mettre en place un système d’évaluation est un sujet trop grave et avec des incidences trop considérables sur la santé et le bien-être au travail des salariés pour que ce soit fait à la légère et à la va-vite. Nous demandons donc une expertise complète et détaillée de ce système pour en mesurer l’impact sur le niveau de RPS et sur la santé en général des salariés, d’autant qu’il a été élaboré sans concertation avec les représentants des salariés et sans tenir compte de l’essentiel des précédentes préconisations des CHSCT.

En conséquence, nous ne pouvons pas rendre d’avis ce jour.

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