– AUCUNE SUPPRESSION D’EMPLOIS,
– STOP A LA STRATEGIE BOUTIQUIERE ET FINANCIERE,
– PAS DE REPLATRAGE, UN VRAI REDEMARRAGE
Différentes informations ont récemment fait état d’un risque de 1000 suppressions d’emplois à STMicroelectronics. En juin dernier un responsable de ST échafaudait dans une note divers scenarii conduisant à des suppressions d’emplois allant de 300 à 1200. Nous avions à cette date fait état de cette note. Il n’y a rien de nouveau, mais la menace est toujours là.
Aujourd’hui, il ne faudrait pas que ces chiffres importants avancés dans divers media ne conduisent ensuite à se réjouir d’une restructuration qui serait « seulement » moins forte. Car l’enjeu est non seulement de refuser toutes suppressions d’emplois, mais surtout de changer la stratégie de STMicroelectronics, pour la remettre dans la voie du développement et de la re-création d’emplois, comme dans les années 2000. Nous ne voulons pas de replâtrage. Nous voulons un redémarrage avec de vrais investissements et un avenir pour tous les sites.
L’arrêt de la distribution des dividendes et le recours à l’endettement permettraient déjà de dégager des ressources pour renforcer toutes les branches de l’entreprise.
Concernant le numérique, il serait totalement absurde de liquider les puces numériques au moment où le numérique se répand dans toute l’industrie et dans les innovations de la vie quotidienne !
Il faut non seulement conserver ce qui subsiste à ST, mais aussi le renforcer, en utilisant les fortes compétences existantes dans ST dans de nouveaux domaines d’application, et en embauchant des jeunes. Quant à la R&D technologique, il est indispensable de la poursuivre, en recherchant bien sûr des coopérations. L’activité industrielle peut être renforcée par le développement de la fonderie.
Pour mettre en oeuvre une telle stratégie offensive, il est nécessaire de changer les hautes sphères de direction, de revenir sur la division France/Italie, de détruire les multiples cloisonnements qui paralysent l’entreprise. Il faut remettre les salariés au centre, dans les faits, et sur le plan social. Nous sommes l’intelligence et les vrais créateurs de la richesse de ST et, par là, sa richesse-même.
Les représentants de Bercy qui ont reçu les syndicats le 7/9 ont indiqué qu’ils cherchaient un accord avec l’Etat italien et qu’ils avaient demandé à la direction de ST une stratégie offensive. Ce que nous constatons c’est que le temps passe, que rien ne change à ST et que les salariés vivent sous des menaces de suppressions d’emplois que personne ne démentit, que la situation technologique, commerciale et sociale empirent.
On en veut pour preuve l’absence de retours sur la consultation de l' »engagement des salariés » sur Grenoble conduit en 2014 (la prochaine consultation est planifiée pour la fin de l’année!) ainsi que la multitude de petites et grosses actions et inactions pour garder l’entreprise dans un immobilisme social létal.
La CGT appelle les salariés à ne pas attendre en faisant le dos rond, et à faire entendre leur désir d’un autre ST. Dans le contexte incertain que nous connaissons, il faut peser, se faire entendre.
Il serait très important d’arriver à un accord entre actionnaires publics français et italien. Mais quoi qu’il en soit le gouvernement français est en première ligne.
Le numérique est principalement concentré en France, ainsi que la R&D technologique la plus avancée C’est aussi en France qu’ont été distribuées les plus fortes subventions publiques à ST. N’oublions pas que l’État peut augmenter sa participation dans ST si ceci s’avère nécessaire pourvu qu’il en ait la volonté politique.