Vigilance pour le maintien des points forts de notre régime
Jusqu’en juin 2017 notre système de protection sociale, ‘Frais de Santé’ et ‘Gros Risques’, était « piloté » par la Commission Prévoyance nationale ST France qui était formée de membres expérimentés des 4 organisations syndicales représentatives à ST et de la direction ST France.
L’AG2R était depuis 2005 l’interlocuteur unique de la Commission Prévoyance en tant que Conseil, Gestionnaire et Assureur (porteur de risques).
Tous les intervenants extérieurs et la direction elle-même l’ont souligné : ‘on a un régime qui est qualifié de très bon niveau, les comptes sont biens gérés’ et la Commission Prévoyance a su gérer les évolutions de nos régimes « famille et solidaire sans options » dans la durée.
Mais surprise le 23/06/2017, du jour au lendemain, la direction n’est plus satisfaite.
Ensuite, par plusieurs opérations successives, elle décide d’un changement complet.
Et nous nous retrouvons dans la situation suivante, à compter de janvier 2018 :
- La direction a introduit un Conseil/Courtier : Gras-Savoye, filiale française du groupe international Willis Towers Watson ;
- Elle a choisi Gras-Savoye comme gestionnaire de nos régimes ;
- Elle a remplacé l’AG2R par un autre organisme paritaire Malakoff-Médéric, comme porteur de risques.
La CGT s’est prononcée contre ces changements précipités et sans justification sérieuse.
Cette précipitation de la direction à « remettre en cause » le prestataire paritaire actuel AG2R et le travail commun de gestion de nos régimes mené avec les représentants du personnel depuis plus de 12 ans, indique-t-il une nouvelle vision de ST ?
S’agit-il de pures questions financières ?, (voir 2e page de ce tract : Nouvelle-Gouvernance-Protection-Sociale-ST) ; D’une action « du corporate » ?; Des prémices à la remise en question de nos régimes ?; Ce n’est pas clair.
Pour commencer, l’arrivée du Conseil/Courtier international et Gestionnaire Gras-Savoye, introduit une société privée à but lucratif dans notre protection sociale.
Ce conseil externe, qui nous dit ce qu’on doit penser, ne connaît pas l’histoire de notre système « famille et solidaire sans option ». Il est un intermédiaire supplémentaire, éloignant les représentants des salariés de la gestion concrète de notre protection sociale. Une gestion qui sera donc plus opaque. Ceci signifiera aussi de la bureaucratie et des coûts supplémentaires, coûts payés in fine par les salariés.
Au-delà, la grande question est : que va-t-il advenir de nos régimes ?
Au début, comme toujours, rien ne change. Il peut même y avoir quelques améliorations, des « cadeaux de bienvenue », comme lors de tout appel d’offre. Mais il faut voir plus loin.
En effet, en 2018, seront examinées les ‘évolutions des possibles’ de notre système.
La CGT estime que plusieurs points de notre système sont très positifs pour les salariés, notamment :
- La même couverture de qualité pour tous sans option ;
- Une cotisation ‘Frais de Santé’ proportionnelle aux revenus, (sur TA et TB) ;
- La couverture de toute la famille ;
- La participation de ST au financement, (à au moins 50% pour la Santé et 65% pour la Prévoyance).
La plus grande vigilance est donc nécessaire.