Les négociations pour renouveler l’accord « égalité femmes- hommes » ont commencé. Le 6 octobre la discussion a porté sur le taux de féminisation de l’entreprise, sur la mixité.
Le premier accord « égalité » à ST date de 2006. Comparons les chiffres en ce domaine de la mixité :
Pourcentage de femmes 2007 Eff.Tot. 2019 Eff.Tot.
- Total ST France 32,7 % 11144 29,9 % 10143
- Opérateurs&trices 51,4% 3136 47,5 % 2071
- Technicien.ne.s 25,9% 2000 26,4 % 2255
- Admin. 90,8% 358 95,1% 185
- Ing&Cadres 20,7% 5630 22,8 % 5817
C’est un peu déprimant n’est ce pas ?
Car on pourrait se réjouir de la – légère – progression du taux de femmes chez les IC, si dans le même temps ce taux n’avait pas, de façon inexplicable – dans les trois dernières années qui plus est – chuté chez les opérateurs& opératrices.
Cette stagnation globale ne semble pas inquiéter outre-mesure la direction; qui dans la réunion a tenu le discours habituel. Et propose de fixer des objectifs tellement limités qu’il faudrait « des siècles » pour qu’il y ait un changement.
Quelques exemples :
La situation chez les opérateurs& opératrices n’est pas considérée comme prioritaire alors que l’enjeu est très important numériquement. L’objectif d’embauche n’y est que de 50% sachant que nous ne sommes plus qu’à 47,5% de femmes dans cette catégorie. Il est à 25% chez les techniciens et techniciennes, soit plus bas que le pourcentage actuel de femmes dans cette catégorie !? Il n’y a que chez les ingénieurs &cadres qu’on est au dessus : 30%.
Le projet d’accord essaie de traiter la question en rentrant dans le détail : l’intention est louable : « assurer une plus grande mixité dans toutes les filières techniques et à tous les niveaux de responsabilité ». Mais l’objectif est simplement de hausser de 1% la proportion de femmes là où cette proportion est inférieure à 50%… 1% sur quatre ans ! Que dire ?
Certes les problèmes sont complexes; certes l’environnement est parfois défavorable. La direction cite la proportion très faible d’étudiantes dans certaines écoles d’ingénieurs considérées comme notre vivier traditionnel. Mais justement ne faudrait-il pas sortir de la tradition et élargir drastiquement les formations recherchées ? Changer aussi les rédactions des offres d’emplois ?
Plus globalement, ne faudrait il pas une révolution féministe à ST pour espérer changer réellement la situation ? En lien avec le renouveau des mouvements féministes observé ces dernières années dans le monde et en France ?