C’est la nouvelle année. Meilleurs voeux donc !
Et notre premier article concernera l’égalité professionnelle, le retard des femmes vis à vis des hommes, pour être plus clair.
Les négociations pour renouveler l’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ont échoué fin 2020. La CGT et la CFDT n’ont pas signé le projet, et il n’y a donc pas d’accord. A la place la direction a du édicter un plan unilatéral, soumis au CSEC le 30 décembre. Passons sur la mise en scène concoctée par la DRH qui fait semblant de répondre à une demande de la CGC… alors que c’est tout simplement la loi qui oblige l’entreprise, en l’absence d’accord, à mettre en place un plan unilatéral !!! La direction est prête à tout pour « mettre en valeur » la CGC… Ces petites magouilles font sourire. Passons donc aux choses sérieuses, l’examen du plan.
Vous pouvez retrouver le plan direction en cliquant sur ce lien :
Plan d’action relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes 30122020
Quant à l’avis de la CGT, cliquez sur :
L’avis CGT aborde plusieurs points : les embauches, la formation et l’évolution professionnelle, la remuneration effective, l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale, et le panel référent et l’outil OPASI mis en place par la DRH.
Voici l’extrait de l’avis CGT concernant cet outil. Nous y mentionnons le jugement récent rendu à Grenoble qui aborde ce point.
« Panel référent et OPASI
Le panel référent est un calcul interne qui ne repose pas sur des bases mathématiques reconnues. Il permet de comparer un individu sans notion de genre à une ensemble de salariés non-genrés et pour un coefficient donné, en utilisant des éléments qui eux aussi sont sujets à des biais de genre.
Si cet « outil » peut avoir une utilité dans un contexte donné qui reste à définir, il n’est en aucun cas un outil de recherche de discrimination des femmes par rapport à un ensemble d’hommes. C’est d’ailleurs ce que vient de trancher un juge d’appel de Grenoble, en expliquant qu’une méthode d’identification des écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes de ST, basée sur celle utilisée pour le droit syndical était manquante dans l’accord sur l’égalité professionnelle. Le juge demande donc à ST de fournir les éléments permettant une évaluation détaillée des évolutions de carrières et de rémunération des requérantes.
Quant à l’OPASI, dont on ne comprend toujours pas s’il est encore en cours de définition ou non, il souffre des mêmes travers que le panel référent : il compare toujours un individu à la totalité des salariés, homme et femme et à un coefficient donné. Le comble c’est que dans les premières simulations présentées en commission nationale lors de son développement, les hommes étaient plus concernés proportionnellement que les femmes »
A LIRE : un article du « Monde diplomatique » « Dans les réseaux féministes du CAC 40
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/12/KHIDER/62559
A VOIR : la lutte des travailleuses dans les risières italiennes, un film des années 50 avec Silvana Mangano