Ce matin lundi 12 avril, la CGT a écrit à la DRH sur plusieurs questions liées aux conséquences du « confinement » Covid.
Nous attirons votre attention sur les points suivants :
- Tout d’abord, et de manière urgente, nous relayons auprès de vous les alertes lancées en local par notre syndicat de Crolles : vous devez faire cesser les discriminations envers les salarié.e.s de certaines équipes concernant l’accès au dispositif d’activité partielle pour garde d’enfants. En particulier permettre l’accès plein et entier à ce dispositif aux salarié.e.s des équipes de nuit et de WE, c’est à dire pour l’ensemble des jours, sans imposer la pose de demi-postes de congé ou de travail pour « compléter » l’activité partielle. Nous estimons que vos procédés créent un danger pour la santé et la sécurité des salarié.e.s concerné.e.s.
- Même si les textes gouvernementaux ne sont pas clairs, ils permettent l’activité partielle pour garde d’enfants pour les périodes de congés scolaires, ce qui est normal puisque de nombreux modes de garde dans cette période sont arrêtés (centre aérés), ou réduits (nounous), ou « à risque » (grand-parents). Nous vous demandons donc de ne mettre aucun obstacle aux demandes faites par les salarié.e.s. et de leur faire confiance. De surcroit les textes n’ont pas évolué dans un sens ou dans un autre s’agissant du dispositif d’accès au chômage partiel pour garde d’enfant. Nous vous rappelons que lors du premier confinement et jusqu’à fin mai 2020, le gouvernement avait comme cette fois ci fermé les structures d’accueil pouvant recevoir nos enfants; néanmoins l’accès au dispositif de chômage partiel n’avait pas posé ce type de fantaisie de votre part que l’on travaille en nuit, semaine ou en week end .
- Les salarié.e.s ne pouvant télétravailler sont au premier chef concerné.e.s par ces mesures; cependant, le télétravail ne constituant pas un mode normal de garde des enfants, il est légitime que le droit à l’activité partielle soit accordé à tous les salarié.e.s qui en font la demande en fonction de leur situation personnelle et de leurs difficultés spécifiques; là aussi il faut faire confiance aux salarié.e.s; suite au premier confinement de nombreuses enquêtes ont mis en évidence le mal-être et le stress généré par le télétravail couplé à la garde des enfants, situation qui pèse souvent sur les femmes;
- Nous redemandons que l’entreprise complète à 100% ce dispositif d’activité partielle et bien sûr pour les personnes vulnérables.
- Nous demandons également comme les fois précédentes que les femmes en situation de grossesse soit maintenues à domicile avec maintien de leur rémunération et ce quel que soit l’avancement de la grossesse.
Nous soulignons que notre entreprise n’a pas été impactée par la crise Covid, qu’elle bénéficie même de la demande forte en semi-conducteurs. Par ailleurs, les rémunérations exorbitantes du staff, les plans de ditribution d’actions gratuites concentrées sur une minorité, la remontée des dividendes à leur niveau très élevé d’avant crise, montre que l’entreprise a tout à fait les moyens de traiter correctement ses salarié.e.s.
Il est inadmissible que dans ces conditions on pousse de diverses manières les salarié.e.s à poser des congés au lieu de bénéficier du dispositif d’activité partielle.