L’inflation dépasse 4% en zone Euro et « peut durer »…

« La croissance de la zone euro s’établit à 2,2% au troisième trimestre, après 2,1% au deuxième. Un rebond porté notamment par la vigueur de l’économie française. Mais l’inflation en zone euro franchit le seuil des 4 %, poussée par les prix de l’énergie. »

https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-croissance-en-zone-euro-confortee-linflation-senvole-1359643

« Non seulement la hausse peut durer « plusieurs trimestres » encore, mais elle pourrait être « plus forte » qu’attendue.  »

https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/linflation-bondit-a-26-en-octobre-en-france-1359577

 » Conjoncture. L’inflation boursière déferle sur l’Europe Jeudi 28 Octobre 2021         Bruno Odent  « L’Humanité »

Appelé stagflation parce qu’il conjugue une hausse des prix et une croissance en berne, le phénomène atteint aujourd’hui la zone euro, et singulièrement l’Allemagne. Il a pour origine une excroissance sans précédent du monde de la finance.

Un spectre hante la zone euro, celui de la stagflation. C’est-à-dire l’association d’une stagnation de la croissance avec une augmentation importante des prix. Un phénomène identique avait été constaté dans les années 1970. Si son moteur principal résidait alors dans la hausse des prix des hydrocarbures, c’est cette fois surtout la formidable hypertrophie de la sphère financière mondiale, de Wall Street à Francfort, Tokyo et Shanghai, qui en est à l’origine.

Après avoir abreuvé les médias d’analyses lénifiantes sur «le caractère transitoire de l’inflation», les derniers rapports des instituts de conjoncture européens pointent quasiment tous désormais la réalité de ce risque. Le Fonds monétaire international (FMI), lui-même, s’en inquiète en même temps qu’il révise à la baisse ses anticipations pour tous les centres névralgiques de la planète. Pour l’Allemagne, première économie de la zone euro, l’institut IFO vient de ramener ses prévisions de croissance pour 2021 à 2,4 % (contre 4,2 % au début de l’année). Ce qui signifie l’anticipation d’une quasi-mise à l’arrêt de l’activité outre-Rhin au dernier trimestre de cette année. « En ce sens, au regard de la situation au 4e  trimestre, souligne Jörg Krämer, chef économiste de la Commerzbank , on peut parler d’une ­irruption de la stagflation. »

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