Sous le soleil des Bahamas, suite des négos

Ci-dessous, un rapide CR de la réunion de négociation sur le télétravail du 23 mars 2022 (3ème réunion de négociation) :
 
Pas grand-chose de nouveau sous le soleil des Bahamas !
 
Dans les propositions de la direction, pour le télétravail régulier ou ponctuel, celui-ci est réservé à du personnel non posté. On note par ailleurs qu’il n’y a aucune transparence sur le périmètre du personnel éligible au télétravail qui est du ressort de la direction et des business unit exclusivement (les OS, n’ont rien à dire !). Avoir fait du télétravail en période covid-19, n’assure pas d’être éligible. Dixit le DRH France, « le déploiement massif du télétravail en situation covid-19 était contraint, exceptionnel d’où la notion de télétravail exceptionnel… »
 
Sur le télétravail régulier, 2 jours hebdomadaire max (par journée entière ou demi-journée). Cette disposition existe déjà dans l’accord actuel. Le changement, c’est sur la flexibilité du report des jours de télétravail, la direction n’imposant pas de limite de jours sur une période donnée (dans l’accord actuel, 13 jours par trimestre), permettant d’avoir plus de 2 jours par semaine en moyenne , et exigeant seulement que la ou le salarié-e soit au moins 1 jour sur le site. La possibilité de télétravailler et sa flexibilité se négociant avec son manager…Ainsi, les managers peuvent soit refuser le télétravail, soit en permettre plus que ce que prévoit de base l’accord. 
 
Sur le télétravail ponctuel, on passe de 6 à 11 jours. C’est peut-être le seul point positif qui formalise l’usage sur certains sites …
 
Sur le télétravail exceptionnel, mise en place d’un protocole d’activation pour lequel les CSE vont être informés (et consultés peut-être)…
 
Pas de nouvelles avancées sur la prise en charge du matériel (pour outils informatiques et matériel de bureau, la même chose que la réunion précédente), ni sur le dédommagement (c’est un Niet ! catégorique).
 
Pour conclure, les salariés aspirent à plus de télétravail et la direction le sait très bien. Le rapport de force est de son côté. C’est pour elle l’occasion de demander aux salariés de porter une responsabilité sur leurs conditions de travail à domicile (via l’attestation sur l’honneur que la direction leur demande de signer), de limiter son engagement financier (les salariés râlent de ne pas avoir de dédommagement mais ils feront du télétravail quand même), et d’organiser sournoisement la mise en place du Flex office.
 
Enfin, globalement, on note un renforcement du rôle et du pouvoir du manager (du lien de subordination), un renforcement du traitement individuel brisant toujours plus le collectif de travail.
 
La direction envisage de nous envoyer un projet d’accord dans les prochains jours et organisera une séance de relecture si c’est nécessaire…
A noter que lors de cette 3ème réunion, nous n’avons pas du tout abordé la question de l’information syndicale du personnel en télétravail. Un point à ne pas oublier.
Par ailleurs, les négociations semblent arriver à leur fin, et la CGT va devoir se positionner rapidement sur la signature ou pas de l’accord. Vous pouvez déjà nous faire connaître vos avis !
 
Nous sommes en contact avec les syndicats italiens qui sont aussi en cours de négociation sur le sujet. Nous en sommes plus ou moins au même point (2 jours de télétravail max, un kit matériel), hormis sur la question du périmètre des salariés éligibles, pour lequel la direction italienne semble plus transparente et plus ouverte (à savoir : toute personne ayant fait du télétravail pendant le covid-19 sera éligible dans le nouvel accord).
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