Risques Psycho-Sociaux à ST, la CGT ne signe pas, pourquoi

La direction a proposé un texte, que voici :

Accord d’entreprise du 25 Février 2022 relatif à la prévention des RPS

La CGT ne l’a pas signé, voilà pourquoi :

Concern​ant le texte soumis à signature nous notons les points suivants :

  • Dans le préambule nous sommes en désaccord avec votre affirmation “Le groupe STMicroelectronics est, depuis de nombreuses années, particulièrement engagé dans la prévention des Risques Psychosociaux et l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail corollaires du bien être et de l’engagement des salariés. » Malheureuseusement dans la réalité nous observons régulièrement des situations inverses
  • Au niveau de l’article 2, nous n’avons pas de reproches particuliers à faire, les référentiels suivent nos préconisations (INRS et ANACT) et on retrouve une mise en cause de l’organisation du travail.
  • Le bilan de l’article 3 est plus mitigé. Pas de points négatifs pour les salariés mais un manque d’ambition évident. Un point à améliorer est la mise en place d’un déploiement large de la formation sur le sujet. Les actions de sensibilisation, pourquoi pas, mais comment toucher des gens en salle blanche autrement que par un temps de formation qui ne pourra pas être amputé par les besoins de production.

  • L’article 4 ne contient pas de point négatif pour les salariés et l’obligation d’entrevue pour les personnes directement touché par une situation est un vrai plus. Toutefois, le gros point noir de cet article est l’abscence des représentants du personnel mise à part les secrétaires de CSSCT.

En résumé on peut dire que si votre texte ne comporte pas de points franchement négatifs il ne comporte pas non plus d’avancées concrètes importantes. Vous continuez à rejetter beaucoup de responsabilités sur les salarié.e.s pris individuellement dans la survenue des RPS.

La CGT vous avait indiqué qu’elle souhaitait prendre une position globale sur un accord QVT2 qui intégrerait précisément des avancées concrètes notamment sur le chapitre de la pénibilité des séniors postés. 

Malheureusement, et malgré de nombreuses relances, ce dossier n’avance pas du tout. Dans ces conditions, la combinaison de notre analyse du texte couplée à l’absence d’avancée sur la pénibilité des postés nous amène à ne pas signer le texte.

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