Extrait du « Monde »
« L’inflation en France a nettement franchi 4 % sur un an en mars, selon une première estimation publiée jeudi 31 mars par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Après avoir atteint 3,6 % sur un an en février, la progression de l’indice des prix à la consommation s’établit à 4,5 % en mars.
Cette hausse de l’inflation va entraîner une augmentation automatique du smic en mai, entre 2,4 % et 2,6 %, selon une estimation du ministère du travail. Le taux exact sera connu le 15 avril quand l’Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. »
Face à cette hausse ce qui vient immédiatement à l’esprit c’est le ridicule des augmentations de salaire « au mérite » accordées par ST, qui continue son train-train habituel. Plus l’inflation monte plus la question va se poser d’une reprise des NAO.
Extrait d’une analyse du pôle économique de la CGT
« Les crises se suivent, elles s’additionnent et aujourd’hui la pandémie se conjugue avec guerre. Le gouvernement lui, n’a pas attendu le début du conflit pour chercher à museler les revendications du monde du travail, à commencer par celle plus qu’essentielle de la hausse de salaires. La hausse récente de l’inflation et la perte du pouvoir d’achat alimentent bien sûr les demandes des travailleur·se·s, d’autant que la part des dépenses dites « contraintes » ne cesse d’augmenter.
Mais au-delà de faire face aux difficultés du quotidien, c’est la reconnaissance de leur travail qu’ils et elles attendent et revendiquent. Les applaudissements, les mots d’encouragement, ne font pas plus illusion aujourd’hui qu’hier pour celles et ceux qui chaque jour par leur travail font vivre notre pays.
La logorrhée gouvernementale voudrait nous faire admettre que la hausse des salaires contribuerait à détruire des emplois, ce qu’aucune étude économique ne démontre. Cela ne suffisant pas, le gouvernement martèle que les hausses de salaires augmenteraient en retour l’inflation (ce qui réduirait le poids de l’endettement et de l’État et des entreprises), alors que l’inflation est aujourd’hui essentiellement tirée par la situation géopolitique et la question énergétique.
Comment se fait-il à l’inverse que l’explosion des profits et des versements aux actionnaires du CAC 40 (en pleine crise!) n’interroge pas plus? Les chiffres qui attestent de ce gavage sont pourtant indiscutables: 70 milliards d’euros versés aux actionnaires en 2021, grâce aux aides publiques sans contreparties. S’il y a bien une inflation à laquelle il faut mettre un terme, c’est celle des profits! «