Historique du conflit :
L’annonce des 43% d’intéressement en moins met le feu aux poudres. Dans un contexte marqué par de nombreux problèmes à Crolles (chômage partiel à C300, sous-effectif à C200, réorganisation déqualifiant le travail, etc.) et par la disproportion avec les sommes distribuées en dividendes et rachat d’actions …
Les salariés de production ont débrayé spontanément dès le 18 mars. Toutes les équipes postées sont mobilisées. Techniciens et quelques Ingénieurs à la journée ont rejoint le mouvement. La direction ayant refusé toute négociation, la grève illimitée a été décidée le mercredi 25. Suite à une action des grévistes à Crolles, le 26 mars, le maire de Crolles nous avait assuré d’une rencontre avec la direction vendredi 27 mars ou lundi 30 mars. Or dès le soir même, nous recevions un message de la direction indiquant : pas de rencontre tant que la grève illimitée perdurerait.
Le vendredi 27 mars, lors du rassemblement au rond-point, après avoir exposé la situation aux salariés grévistes, ceux-ci votaient, à la majorité, la suspension de la grève pour 21h30, et la CGT prévenait alors la direction afin d’avoir une date et une heure de rencontre pour le jour même…
La direction a envoyé un mail vendredi après-midi fixant deux réunions de discussion, séparées Crolles 200 et Crolles 300, l’une le … 2 avril, l’autre le 3. La provocation continue.
La suite
Il a fallu la mobilisation des salariés pour obtenir ces rencontres. Mais, pourquoi si tard ? La direction espère sans doute que le mouvement s’essouffle… pour ne rien proposer de sérieux ?
Mais pourquoi deux rencontres distinctes alors que le mouvement des salariés est commun à C300 et C200 ? La direction pense t-elle proposer des mesures différentes pour chaque bout de site ?
Une chose est sûre : les salariés attendent des mesures concrètes, décentes et à la hauteur des demandes sur les trois sujets :
- compensation de l’intéressement pour TOUS,
- démarrage des NAO maintenant avec une politique salariale forte (150€ pour TOUS + budget promotion),
- questions locales.
Suite à ces réunions, les salariés décideront des suites à donner.
La grève est suspendue mais pas la colère et la détermination des salariés.
LARMES DE CROCODILE
Tout en refusant de négocier ou même de rencontrer les grévistes, tout en multipliant les provocations (portail de Crolles fermé, multiples vigiles, réunion en catimini – à l’hôtel !!- avec un syndicat non-gréviste), la direction a pleuré sur le tort fait à l’image de ST et sur les risques de perte de clients !
Il faut être sacrément gonflé quand on se souvient des erreurs colossales faites par nos dirigeants – toujours en place – ces dernières années : arrêt de ST-Ericsson, crise du secteur digital, absence de produits en FDSOI entraînant le chômage à Crolles 300, dégringolade de ST dans les Mems… et on en passe. Voilà les vraies « torts » à l’image de ST et à sa réalité surtout.
Nous connaissons et subissons les conséquences de la « stratégie » (si on peut dire) de sous-investissement, de rabougrissement de l’entreprise. Alors un peu de décence !