Nous approchons de l’annonce des résultats semestriels de STMicroelectronics- le 23/7/2015 – et de la « trêve » estivale, moments propices aux mauvais coups.
Depuis les annonces de début mai 2015 du PDG sur l’arrêt de la R&D technologique en deçà du 14 nanomètres et sur l’abandon du secteur numérique, rien n’est venu contredire officiellement l’orientation de la direction, même si, au vu des rencontres qui ont eu lieu ces dernières semaines, le gouvernement français ne semble pas partager les choix du PDG.
Du côté italien, si le gouvernement confirme vouloir maintenir sa participation dans ST, il ne donne aucune indication sur sa position vis à vis des annonces faites en mai.
Autrement dit, la route reste libre pour l’exécution des plans du PDG, y compris en terme de suppressions d’emplois.
L’ensemble des syndicats français et italiens, les élus du comité européen, plus de 4300 signataires d’une pétition sur les sites français, les manifestants de Grenoble, les participants aux actions menées sur les autres sites, ont interpellé les deux gouvernements français et italiens, actionnaires de référence de l’entreprise, et les institutions européennes, pour stopper la vision boutiquière et financière de la direction qui conduit à la régression de l’entreprise, et pour demander une stratégie de redéveloppement de tous les secteurs de ST.
Au moment où le secteur du numérique est en train de transformer les industries et les services, il serait incompréhensible que les états français et italiens abandonnent la maitrise de ce secteur stratégique.
Suite à la pétition intersyndicale, une nouvelle rencontre est prévue au Ministère de l’Economie le 7 septembre, mais au vu des risques encourus, la CGT estime qu’il y a URGENCE à stopper le plan du PDG . Elle interpelle donc une nouvelle fois le gouvernement français et appelle les salariés à se mobiliser fortement.
Communiqué CGT STMicroelectronics, le 22 juillet 2015