On en est où ?
Poursuivons l’action !
Entre les annonces de début mai 2015 du PDG – arrêt de la R&D technologique en deçà du 14 nanomètres et abandon du secteur numérique – et les vacances, il y a eu pas mal de choses faites.
L’ensemble des élus du Comité Européen de ST ont publié une lettre ; plus de 4300 personnes ont signé la pétition intersyndicale sur les sites français ; la CGT a organisé
- trois manifestations à Grenoble devant la Préfecture ;
- des actions ont été menées sur les autres sites ;
- un meeting des syndicats italiens a eu lieu à Rome le 2 juillet, où la CGT était présente…
le tout pour interpeller les deux gouvernements français et italiens, actionnaires de référence de l’entreprise, et les institutions européennes.
Objectif : stopper la gestion boutiquière et financière de la direction qui fait régresser l’entreprise, et demander une stratégie de redéveloppement de tous les secteurs de ST.
En lien avec ces actions, plusieurs rencontres ont eu lieu au Ministère de l’Economie, dont :
- Le 9/7 avec la CGT STMicro et le 22/7 avec la Fédération CGT Métallurgie
- Le 16/7 avec une délégation du Comité Européen de ST suite à la lettre des élus du Comité
D’autres discussions ont eu lieu avec des députés isérois.
Le gouvernement français a dit ne pas partager les annonces faites par le PDG. La presse s’est fait l’écho cet été de ces divergences. (article « Boursier.com » du 3/8 et « Bloomberg » du 31/7).
Tout cela a eu un premier effet : bloquer le plan initial du PDG, dont nous avions eu un avant-goût dans le mail égaré par M .Notton.
Mais attention ! Rien n’est réglé. La direction de ST persiste. Lors de la présentation des résultats le 23/7, le PDG a indiqué « Nous continuons d’explorer différentes options pour notre groupe Produits Numériques ». Dans une interview parue le 4 août dans le « Revenu », M.Chéry colle totalement aux propos de M.Bozotti, que ce soit sur le numérique ou sur la justification des dividendes élevés.
Concernant les gouvernements, même si le gouvernement français trouve que M.Bozotti va trop loin, il n’est pas prêt à faire le nécessaire pour changer réellement la politique actuelle. Il ne s’est d’ailleurs pas exprimé publiquement sur le dossier. Et côté italien, si le gouvernement dit vouloir maintenir sa participation dans ST, il ne donne aucune indication sur sa position vis à vis des annonces faites en mai.
Nous sommes donc dans une situation intermédiaire. Les actions ont permis d’éviter le pire cet été, mais les menaces sont toujours là, y compris sur l’emploi. Il est donc nécessaire de reprendre au plus tôt notre mobilisation, avec l’ambition de sortir réellement de la situation de régression que nous vivons depuis quelques années. La CGT a fait des propositions en ce sens, que nous publierons.
Au moment où le secteur du numérique est en train de transformer les industries et les services, il serait incompréhensible que les états français et italiens abandonnent la maitrise de ce secteur stratégique. Et des technologies les plus avancées. Il y aurait alors gâchis inacceptable des subventions versées à ST.
Ceci nous le redirons au Ministère le 7 septembre, puisque une nouvelle rencontre est prévue, intersyndicale cette fois, suite à la pétition. Nous le dirons aussi aux responsables politiques de l’Isère et de Rhône-Alpes que nous rencontrerons suite aux manifestations de Grenoble.
Mais il faut aussi le redire par nos mobilisations, très vite.
Quelques articles parus cet été