LA MOBILISATION DOIT S’AMPLIFIER
Le mardi 24/11/2015, les syndicats CFE-CGC, CGT, CFDT et UNSA ont été une nouvelle fois reçus au cabinet de M.MACRON pour faire le point sur l’évolution du dossier STMicroelectronics.
Il en ressort que des contacts ont été pris au niveau gouvernemental entre la France et l’Italie et que les discussions continuent avec le management de ST sur la définition d’objectifs stratégiques. Par ailleurs, les représentants du gouvernement ont indiqué qu’à un moment des « adaptations » pourraient être nécessaires, sans préciser le sens du mot adaptation.
Selon nos interlocuteurs tout ceci devrait encore prendre quelques semaines. Une nouvelle rencontre avec Bercy doit avoir lieu vers fin Janvier 2016.
Nous nous félicitons que les plans catastrophiques concoctés en mai par le management aient été bloqués jusqu’à ce jour. Mais ceci ne suffit pas.
Nous soulignons les points suivants :
- Il est nécessaire d’abandonner au plus vite la stratégie financière (dividendes etc…) , au profit d’une stratégie industrielle, pour éviter l’enlisement de l’entreprise et la faire redémarrer dans tous ses secteurs, pays, sites; de plus le secteur digital, (et plus particulièrement les décodeurs), a besoin d’être conforté pour avoir la confiance des clients.
- La micro-électronique étant stratégique, pour la France, l’Italie, l’Europe, et les possibilités de développement étant nombreuses, il est inconcevable d’envisager des suppressions d’emplois. C’est plutôt des créations d’emplois qui sont nécessaires. Les seules « adaptations » possible sont à poser en terme de formation, de redistribution de compétences entre divisions.
- Il est nécessaire aujourd’hui de poursuivre l’effort de recherche et développement dans le domaine des technologies avancées.
- Pour que l’Airbus de la microélectronique ne soit pas un vain mot, il faut une relance énergique au niveau Français, Italien, et Européen. Avec les moyens associés, qui manquent aujourd’hui.
La force de ST c’est de disposer d’un large éventail de savoir-faire (technologiques, système, matériel, logiciel), avec des technologies de niveau mondial, qui lui permettent de répondre aux demandes des industriels dans de très nombreux secteurs (multimédia, décodeurs et gateways, automobile, cartes à puces, santé, réseaux,…). Il faut lutter contre les stratégies de division de la direction qui poussent à la séparation entre la partie italienne et la partie française. Au contraire il faut renforcer les liens et les coopérations. Nous avons besoin des savoirs faires de tout le monde et affaiblir un secteur va forcément se répercuter à moyen terme sur l’ensemble de l’entreprise.
Par ailleurs, même si nous sommes favorables à nous développer sur de nouveaux secteurs comme l’internet des objets, ce développement ne peut pas se faire au détriment d’autres activités. C’est en renforçant l’ensemble du digital, en se maintenant dans les décodeurs et gateways, que nous disposerons des savoir-faire nécessaires pour nous développer sur les nouveaux produits.
En résumé, nous estimons que la position du gouvernement n’est pas satisfaisante. Sur l’emploi où aucune garantie n’est donnée. Sur l’avenir, où l’ambition n’est pas suffisante.
La CGT appelle donc les salariés à poursuivre le travail lancé depuis mai en se mobilisant plus fortement. Sur chaque site en exigeant des mesures garantissant les emplois et l’avenir. Au niveau Français. Au niveau Franco-Italien et Européen. Au niveau mondial dans ST.