IndustriALL est le syndicat européen qui fédère la plupart des syndicats d’Europe au niveau des diverses branches industrielles, et par exemple pour la France, la CGT, la CFDT, FO,etc…
Ce texte (Declaration semiconductors industry industriAll) a été rédigé suite à une réunion de coordination tenue à Bruxelles, à la demande des fédérations métallurgie de la CGT et de la CFDT. Il se conclut par :
« STMicroelectronics, qui fut et le potentiel pour rester le fleuron de la microélectronique européenne, navigue à vue. Les syndicats européens demandent un plan stratégique pour fin janvier 2016.
STMicroelectronics était la 5ème entreprise mondiale de la microélectronique en 2005. Elle a quitté le marché des mémoires en 2007, puis a failli dans le projet ST Ericsson. Elle sortira du tableau des 10 premières en 2015, après avoir enregistré une baisse constante de son chiffres d’affaires : -28% depuis 2010, dans un contexte de marché pourtant dynamique et porteur. Sans stratégie produit, sans capacité à renouveler son offre ou ses clients, malgré une base technologique qui reste de qualité, l’entreprise accumule les plans successifs de réduction de coûts et d’effectifs, sans tracer d’autre perspective à ses salariés qu’une spirale descendante d’échecs et de démotivation.
Pour les syndicats européens de STMicroelectronics, réunis lors de cette même réunion de concertation syndicale à Bruxelles le 20 novembre 2015, ce court-termisme financier, où l’actionnaire est grassement nourri, à raison de 350 Millions d’euro/an, en réduisant l’investissement et en consommant le capital humain et technologique de l’entreprise, est une impasse mortelle. Ils demandent à ce que les dirigeants de STMicroelectronics présentent un plan industriel cohérent et ambitieux, d’ici à fin janvier 2016, s’appuyant sur l’investissement, la recherche et l’innovation, sur les compétences existantes, et sur celles à intégrer par des embauches de jeunes, sur les marchés existants et les opportunités de développement futur. En l’absence d’un tel plan, les actionnaires publics de l’entreprise représentant à eux deux 27% du capital, les États français et italien, doivent prendre leurs responsabilités. »