STMICROELECTRONICS: RIEN N’EST RÉGLÉ

Réaction aux propos du gouvernement le 8 décembre

Le 8 décembre 2015, G.FIORASO, députée de l’Isère et ancienne Ministre de la Recherche a interpellé le gouvernement sur la situation de ST par une question à l’Assemblée Nationale. Elle reprend un certain nombre des points soulevés par les syndicats.

La réponse du gouvernement (première communication publique sur le sujet) comporte des points positifs dont :

  • Réaffirmation du caractère stratégique de la micro-électronique pour les industries en aval
  • Nécessité d’une relance de ST et importance d’une collaboration européenne, notamment avec l’Allemagne (idée de « l’Airbus de la microélectronique »)
  • Travail commun entre les gouvernements Français et Italien

Par contre nous relevons des aspects très inquiétants :

  • La seule fois où le gouvernement mentionne les « décodeurs », c’est pour dire qu’ils sont une source de pertes
  • Le gouvernement focalise sur l’Internet des Objets et l’Automobile connectée, alors que c’est l’ensemble du digital qu’il faut redévelopper, et que précisément les décodeurs ont leur place dans cet ensemble et sont avec les Gateway au centre de la maison connectée; c’est dans ce secteur que ST développe les systèmes les plus complexes (plateformes), qui peuvent être ensuite utilisées ailleurs
  • Rien n’est dit sur les dividendes
  • Pas un mot sur la gouvernance de l’entreprise, ni sur la division EPS/SPA, et sur celle entre France et Italie. Rien n’est dit non plus sur le maintien ou non de l’équipe dirigeante de ST.

Et rien n’est dit sur l’emploi.

Ceci nous amène à préciser :

Ce que nous ne voulons pas :

  • De belles paroles (comme celles prononcées récemment par le PDG sur le retour à une stratégie de croissance) non suivies d’effets, ou bien « à minima », sans ambition réelle.
  • De blabla sur un avenir radieux dans de nouveaux eldorados qui s’accompagnerait de la destruction de compétences existantes dans les systèmes complexes et d’emplois, eux bien réels

Ce que nous voulons :

  • Des mesures concrètes, comme la conversion des dividendes en investissements
  • L’engagement de maintenir tous les emplois et de réembaucher
  • Une stratégie de redéveloppement pour le long terme, concernant tous les secteurs, tous les sites, tous les pays, avec aussi une relance sociale de ST.
  • Une action énergique, avec les moyens nécessaires, des États Français et Italiens, et de l’Europe

Depuis les déclarations du PDG en mai, du chemin a été parcouru : les plans catastrophiques initiaux ont été bloqués, un débat s’est instauré sur notre avenir et la stratégie de ST. Mais au vu des dernières déclarations, il faut une seconde phase dans notre mobilisation, pour écarter les menaces sur l’emploi et aboutir à une issue positive pour tous, basée sur le retour aux investissements.

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