Mercredi 29 novembre, la direction a convoqué en entretien disciplinaire (pouvant aller jusqu’au licenciement) 4 militants du CAD (le responsable national basé à Sophia et 3 élus de Crolles). Dans ces entretiens, les salariés ont été assistés par des représentants de la CGT et de la CFDT.
La direction leur a reproché la publication de communiqués de presse qui porteraient atteinte aux intérêts de l’entreprise vis-à-vis de ses clients.
En fait ces communiqués faisaient part de l’existence de débrayages, en octobre, pour les salaires à Crolles, d’un mauvais climat social sur ce site et des risques que cela pouvait entrainer sur la capacité à produire.
Pas de quoi fouetter un chat donc. D’autant qu’on peut supposer que les grands clients de ST sont tenus au courant par notre management de l’état réel de nos capacités industrielles.
La CGT condamne donc fermement cette répression. Une répression qui s’en prend à la liberté d’expression d’une petite organisation, certes, mais qui représente un certain nombre de salariés.
Une répression, qui au- delà des militants du CAD, vise à intimider tous les syndicalistes actifs et même le syndicalisme en général. Et au-delà vise les salariés eux-mêmes et leur capacité à s’organiser, à revendiquer et à lutter.
La CGT note aussi que la direction préfère réprimer plutôt que de répondre aux revendications exprimées dans les débrayages de Crolles en octobre. Débrayages que notre syndicat avait organisés pour demander l’extension à tous les salariés de l’augmentation de 150€ donnée à un certain nombre de techniciens, suite à l’aveu par la direction d’un retard de ST par rapport aux salaires d’autres entreprises de la région. Plusieurs syndicats s’étaient exprimés sur ce sujet, mais le CAD était le seul à avoir répondu favorablement à la proposition d’action commune que nous avions faite à tous les syndicats.
Pour toutes ces raisons, la CGT sera aux côtés des militants du CAD.
CGT STMicroelectronics France, le 1 décembre 2017