La CGT n’a pas signé l’accord de mise en place des nouvelles structures de représentation du personnel (CSE) qui vont remplacer fin 2018 les CE, DP et CHSCT. « Comme toujours » direz vous…Simplement parce qu’il y a peu de bonnes choses à signer dans ces temps de régression sociale et de mobilisation insuffisante des salariés que nous sommes.
Pourtant cette fois les avis étaient très partagés dans les syndicats CGT de ST.
Le contexte de la négociation était particulier. Il s’agissait de mettre en application des ordonnances imposées avec l’autoritarisme et la brutalité habituelle chez M.Macron. Des ordonnances qui détruisent d’importants moyens de défense qui avaient été conquis par les salariés, comme les CHSCT exemple.
Négocier un recul imposé par la loi. Pas évident.
La délégation CGT aux négociations a bataillé pied à pied.
En parallèle à Crolles, la CGT a développé une action publique vis à vis de la population, des élus, des associations. Rappelons qu’à Crolles se cumulent les ordonnances Macron et la décision de ST de fusionner les deux sites de Crolles (200 et 300).
Pour les personnes qui étaient pour la signature, la mobilisation avait été insuffisante pour bloquer ces ordonnances. Il y a donc une nouvelle loi et nous sommes obligés de faire avec. Et l’accord d’entreprise comporte un certain nombre de points plus favorables que la loi stricte. Qui limitent donc certains dégats.
Les personnes qui étaient contre la signature, la majorité, ne contestent pas cela. Cependant elles jugent ces points trop limités pour signer l’accord.
Pour d’autres syndiqués,ne pas signer est un message de résistance à un pouvoir violent et pro-patronal.
Les ordonnances vont s’appliquer, avec les modalités prévues dans l’accord signé par les 3 autres syndicats.
Les ordonnances de M.Macron outre la volonté de réduire les droits et les moyens des salariés et de leurs syndicats visent aussi à rendre le syndicalisme plus institutionnel.
Pour la CGT l’enjeu va être de développer un syndicalisme basé sur les préoccupations des salariés et sur leur mobilisation, insuffisante actuellement. La balle est dans notre camp, à nous tous et toutes, les salarié-es.