Comme pour beaucoup de problématiques sociales, les années passent, les discours pleins de bonnes intentions ronronnent mais rien de change vraiment. Les statistiques viennent alors nous rappeler la réalité :
« En 2019, le revenu salarial des femmes reste inférieur en moyenne de 22 % à celui des hommes (28 % en 2000). Un peu moins d’un tiers de cet écart s’explique par des différences de durée de travail. » (1)
Ces données se propagent bien sûr à la retraite : « en 2019, les pensions des retraitées sont inférieures de 24% à celles des retraités »
Malheureusement, ces inégalités se poursuivent aussi dans la sphère privée, lorsque les femmes sont en couple :
- « En 2016, parmi les personnes en emploi vivant avec au moins un enfant mineur dans le ménage, 73 % des femmes déclarent faire plus de 7 heures de travail ménager par semaine, contre 31 % des hommes (figure 3). 32 % d’entre elles indiquent même en effectuer plus de 12 heures par semaine, contre 8 % des hommes » (2)
- « 80 % des femmes font la cuisine ou le ménage au moins une heure chaque jour, contre 36 % des hommes.» (3)
Aussi, comment ne pas imaginer qu’une augmentation conséquente du temps personnel ne s’accompagnerait pas d’une redistribution plus égale des tâches domestiques. Nous ne nous attendons pas à ce que les stéréotypes de genre sur la place des femmes au foyer soient éradiqués d’un seul coup, mais plutôt que les hommes soient mis plus souvent fassent à ces tâches et en prennent alors en charge une plus grande partie.
- https://www.insee.fr/fr/statistiques/6047789?sommaire=6047805
- https://www.insee.fr/fr/statistiques/6047759?sommaire=6047805
- https://www.inegalites.fr/Le-partage-des-taches-domestiques-et-familiales-ne-progresse-pas