11 battantes – Haro sur les indicateurs

« Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. » Marie Curie

Des années que la CGT le dit : le profil référent sert peut-être à quelque chose (même si on ne sait pas encore à quoi !) mais il ne sert à rien à la détection de discrimination des femmes par rapport aux hommes. Pourquoi ? Pour deux raisons essentielles :

  • Il compare une femme (ou un homme d’ailleurs) à l’ensemble des hommes ET des femmes. Donc forcément, comme les femmes sont discriminées, le profil moyen est tiré vers le bas.
  • Il reste à coefficient donné, donc il exclut de la comparaison toutes les personnes qui ont une meilleure carrière. Donc comme les femmes sont discriminées, elles sont de fait comparées ET à d’autres femmes Et à des hommes plus jeunes et/ou moins expérimentés. 

A cela s’ajoute sa définition avec des choix plus discutables du poids des différents éléments (par exemple la prédominance de la note par rapport à l’ancienneté, sachant qu’on a de sérieux doutes sur le fait que le notes sont potentiellement discriminantes aussi pour les femmes..) et du poids respectif des notes fixé au doigt mouillé. On gardera en mémoire le fait que “le zéro est un élément neutre” pour un membre de la RH… sauf quand il est utilisé pour une multiplication. Niveau de maths élémentaire. Bref, ce brillant indicateur qui cache surtout la discrimination a été créé à l’origine par une bande d’apprentis mathématiciens…ou de personnes qui savaient parfaitement ce qu’elles faisaient. 

Quant à “OPASI”, on ne sait toujours pas s’il est utilisé. De toutes façons, il ne résiste pas une seconde à une analyse scientifique. Il a les mêmes travers que le profil référent. Suivant les moments, la direction explique qu’il est utilisé comme un outil RH ou que non, finalement, il doit être repris et modifié… Bref, c’est clair comme du purin. 

Ce qui est sûr, c’est que le juge a bien compris qu’il y avait une arnaque et il en a fait une critique sévère.

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