Plan d’amélioration de la performance boursière

Refusons de payer pour les actionnaires :

 Condition non négociable : Pas touche aux dividendes !

(346 M$ en 2013 et une garantie de 89 M$ en Q1 2014)

Le seul objectif de la direction est de garantir aux « marchés » les engagements financiers pris par C. Bozotti :

  • 10% de marge opérationnelle dès la mi-2015,
  • 600 M$ max de dépenses par trimestre, quoi qu’il puisse en coûter pour le développement des nouveaux produits.

CCE du 5 février 2014

Nous avons été convoqué pour un CCE extra d’une journée avec un ordre du jour peu explicite « plan 2014 d’amélioration de la performance » , sans document préalable. Après de longues heures de présentations creuses et soporifiques, où nous n’avons eu aucune information nouvelle, la direction a enfin introduit son plan.

Liste des mesures du plan :

Contrôle renforcé des dépenses : aggravation de cette mesure déjà en cours. Planquez vos crayons et vos PC, ils vont devenir rares ! Fin des abonnements de magasine de presse, limitation drastique des déplacements, des participations aux séminaires, congrès…

Rémunération variable : les objectifs compagnies seront tous fixés par rapport à un CA trimestriel de 2,1 Mds$ et en plus, ces objectifs vont prendre un poids plus importants dans le calcul. Hors cet objectif est inatteignable en 2014, ce qui conduira à des primes en nette baisse.

Renforcement des réductions de coûts de production dans tous les sites (Crolles, Tours, Rousset, Test engineering de Grenoble) : En particulier le site de Tours va pouvoir tester grandeur nature l’application de la loi du 14 juin 2013 sur la « sécurisation de l’emploi » – Changement d’équipes imposés de WE à semaine, avec les baisses de salaires associées…

Hold-up sur vos congés : ouverture de négociations pour

  • permettre à la direction d’imposer la prise de congés conventionnels et RTT,
  • geler l’alimentation du CET (versements volontaires, prime RTT, prime annuelle) et se réserve le droit d’imposer la prise de jours du CETC, conformément à l’accord CET.

Mobilité, ouverture de négociations pour développer :

    • La mobilité interne contraignante avec la création de bassins d’emplois régionaux : les salariés devront passer d’un site à l’autre à la discrétion de ST.
    • La mobilité externe en particulier en poursuivant le développement du dispositif Passerelle et du travail avec le Pôle de Mobilité Régional.

Mesures salariales 2014 : S’il y en a, elles ne prendront effet au plus tôt au 1er juillet, sans rétroactivité.

Déroulement de la procédure et mise en œuvre de l’ANI par ST

Suite à ce premier CCE, nous sommes re-convoqués dès mercredi 12 février, malgré une convocation hors délais légaux. La direction a pu accélérer la procédure grâce aux votes de l’UNSA et de la CFE-CGC. Conséquence, des CE extra sur les sites (Crolles 1 le 18, Crolles 2 et Grenoble le 21…) sont déjà fixés. Un dernier CCE sera encore convoqué pour donner un avis.

Grâce à la loi du 14 juin 2013 entérinant l’ANI (accord signé par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC et soutenu par l’UNSA), la direction a la possibilité de nous imposer des reculs sociaux importants, s’il trouve suffisamment de syndicats de ST pour signer un accord majoritaire.

L’intervention des salariés sera essentielle pour faire reculer la direction et empêcher la signature de tels accords et pour faire échec aux autres mesures antisociales, notamment augmentation de salaires. Alors mobilisons-nous, ensemble pour défendre nos acquis sociaux remis en cause par une stratégie financière désastreuse, et refusons ensemble de supporter les conséquences de leurs choix.

Ne soyons pas fatalistes, il est temps de refuser le déploiement de cette logique financière dans ST.

Si tout va bien pour les actionnaires et C. Bozotti, tout doit aller bien pour les salariés, n’est ce pas ?

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Une réaction

  1. Perso j’ai toujours trouvé hallucinant le manque des respects des procédures du CCE… avec l’accord de tous les élus du CCE, y compris de la CGT. Après il ne faut pas se plaindre…

    Il n’y a qu’à voir les désignations dans les Commissions du CCE (y compris pour la Commission Economique) ont les membres ne sont plus désignés par le CCE mais par les syndicats… y compris par la CGT. C’est strictement illégal (y compris si c’est indiqué dans le règlement intérieur du CCE).

    Pour un CCE le délai est de 8 jours heure à heure à partir de la réception postale (et non pas de l’expédition). Les envoies par emails ne sont valables que si chaque élu l’accepte explicitement et dans les heures de bureau et hors vacances. Il faut donc prévoir 11 ou 12 jours entre l’expédition de la convocation et la réunion. La plupart des grandes boites ont mis 15 jours dans leur règlement intérieur du CCE.

    Vous indiqué « Suite à ce premier CCE, nous sommes re-convoqués dès mercredi 12 février, malgré une convocation hors délais légaux. La direction a pu accélérer la procédure grâce aux votes de l’UNSA et de la CFE-CGC. »
    C’est dommage de ne pas dire simplement « une majorité d’élu » plutôt que d’attaquer en permanence les autres organisations.

    Pour ces délais non respectés que vous dénoncez, il faut savoir que toutes les décisions prises seront valables. Par contre même à l’unanimité on ne peut déroger à ces délais qui sont d’ « ordre publique » sans commettre d’entrave caractérisée (aussi bien la Direction que les élus qui l’acceptent d’ailleurs) Sauf « accord de méthode » ce qui n’est pas le cas ici.

    Alors à vous de prendre vos responsabilités en attaquant sur l’entrave plutôt que de vous en prendre aux organisations pro-Direction. Cela ne fait qu’augmenter les clivages et desservir les salariés.

    Amitiés syndicales (Dr Lolo du CAD-ST)

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