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Tel est le titre d’un petit article paru récemment dans « Les Echos ». Un article qui cible notre entreprise. A suivre de près, car en dehors des aspects purement électoralistes de l’offensive de Trump, il y a une visée à plus long terme vis à vis de la Chine. Et dans cette « guerre commerciale » sino-américaine, l’Europe et ses entreprises se trouve en posture délicate, puisque en grande dépendance que ce soit pour la technologie (on ne sait plus produire en Europe dans les technologies de pointe et la R&D y a été abandonnée dans ce domaine), dans celui des composants clefs (microprocesseurs, mémoires), et dans celui des outils permettant de concevoir les produits.
Il ne fait jamais bon de se retrouver entre le marteau et l’enclume. STMicroelectronics le constate, dont l’action a le plus dévissé (-9 % durant la séance) parmi les grands fabricants de puces. Les investisseurs mondiaux ont essayé de prendre la mesure du placement de Huawei sur la liste noire du président Trump, bien alertés en plus par la décision de Google de priver les smartphones rouges de son logiciel Android . La posture de la prise de bénéfice (+13,5 % depuis le début de l’année) l’a emporté, au vu de la cote d’amour dans la moyenne (14 fois le résultat prévisionnel) et de la dose d’incertitude supplémentaire. Car le joyau franco-italien n’a pas beaucoup éclairé les lanternes des analystes à ce stade, à la différence de l’allemand Infineon dont la majorité des produits espère ne pas être soumise aux restrictions américaines. Autant les investisseurs apprécient la volatilité induite par la macroéconomie sur le cycle des microprocesseurs, autant ils redoutent un nouveau scénario géopolitique pour ce secteur riche en composants sensibles pour les sécurités nationales. En quelques mois Huawei aura été menacé, repêché et blacklisté par l’Oncle Sam. Ce qui a changé dans l’intervalle, c’est que nombre de stratèges boursiers ne croient plus à un simple affrontement commercial, mais craignent davantage l’émergence sous leurs yeux d’une rivalité au long cours entre deux superpuissances, ce qui ferait mal aux chaînes de valeur et compliquerait les concentrations.