Le vrai visage du RN : un parti fondé par d’anciens SS et des nostalgiques de l’Algérie française.

Ce parti qui défend des idées xénophobes et nationalistes a été fondé au début des années 70 par les membres du mouvement Ordre Nouveau, regroupement d’anciens SS ou nazis, de défenseurs de l’Algérie française, de pétainistes ou poujadistes. 

Son ambition est de s’inspirer du mouvement fasciste italien MSI, en copiant notamment le symbole de la flamme et une partie du programme. L’idée est de créer un parti unifiant une nébuleuse de mouvements d’extrême-droite sous une seule bannière (Jeunesses patriotes et sociales, GUD, la revue Militant…)

Jean-Marie Le Pen ne joue pas un rôle majeur dans la formation du FN, mais il en prend rapidement les rênes, car il présente un profil “plus modéré” que les autres membres de ma direction. Ce sera la parti visible du partie, les autres membres s’effaçant devant lui pour rendre le FN plus présentable, malgré des prises de position choquantes et plusieurs condamnations (provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciales, contestation de crime contre l’humanité, injure publique visant des homosexuels…)

Le FN promeut : 

  • la défense d’intérêts corporatistes comme le poujadisme 
  • une position pro-nataliste avec l’interdiction de l’IVG
  • une réduction au strict minimum du service public
  • la réduction de l’Etat à un rôle d’arbitre des intérêts privés
  • la primauté des libertés économiques sur le droit social
  • la lutte contre l’insécurité et l’immigration, en faisant le lien entre immigration et problèmes sociaux (chômage, insécurité, violences faites aux femmes…)

Après des débuts difficiles, entre crises internes, endettement… Le FN décolle dans les années 80, récupérant des électeurs de droite désarçonnés par la victoire de la gauche en 1981. Le FN dépasse pour la première fois les 10 % dans certaines communes lors des élections municipales de 1983 pour atteindre le second tour des élections présidentielles en 2002 face à J Chirac. 

Marine Le Pen prend la tête du FN en 2011 avec pour objectif de “normaliser” le parti, en rendant le discours plus respectable, loin des saillies provocatrices de son père. Le changement opère surtout sur le style, car les positions nationalistes, anti-immigration restent inchangées. 

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