Négociation ST France sur les Risques Psycho- Sociaux du 20/11/2013

Contrairement à ce que l’on vous dit, c’est le travail qui est malade,

c’est donc lui qu’il faut soigner

 Le projet présenté par la direction le 20/11 ne concerne que l’approche individuelle.

La CGT propose qu’on agisse sur l’organisation du travail.

Des mesures immédiates pour soulager les salariés en salle blanche pourraient être prises :

Aucun bilan du « Lean Manufacturing » pour les salles blanches, alors que l’organisation qui en découle est réputée être génératrice de RPS. Aucun bilan de la baisse des effectifs et de l’augmentation concomitante de la charge de travail. Il faut donc que ces bilans soient faits sans tarder. Nous proposons :

  • Titulariser les intérimaires et procéder aux embauches nécessaires
  • Arrêter les contre-visites médicales systématiques des arrêts de travail
  • Arrêter la contestation systématique des accidents du travail.

Autre source importante pour nous de RPS : les dérives du forfait jour pour les cadres.

Notre accord est devenu obsolète car les dépassements d’horaires spécifiés alors comme exceptionnels sont devenus du quotidien. Une première mesure simple pourrait être :

  • Automatiser les jours de récupération, aujourd’hui sujet à un processus complexe d’entretiens

en parallèle il faut agir sur les causes de ces dépassements et sur l’organisation du travail attenante.

Les salariés impliqués ont souvent des réponses concernant les organisations du travail déficientes puisqu’ils sont au centre du travail réel.

  • Nous proposons donc de les écouter et de prendre en compte leurs suggestions.

 Nous ne voulons pas stigmatiser une catégorie particulière de salariés comme le « middle-management » et les managers opérationnels, qui sont eux-aussi touchés par les RPS, et c’est pourquoi nous proposons :

  • Améliorer la formation d’encadrement d’équipe en y incluant les RPS,
  • Donner le droit de dire « non » a des directives qui s’opposent aux valeurs personnelles
  • Donner le droit de refuser des objectifs de leur  équipe pour lesquels les moyens ne sont pas disponibles, sans impact sur la carrière.

 Les ePA ont été le sujet d’expertises CHSCT qui ont relevé leurs risques générateurs de RPS.

  • Nous proposons d’appliquer les préconisations de ces expertises

Les réorganisations sont source de RPS dès qu’elles sont subies sans participation. Nous proposons d’appliquer les recommandations du CHSCT de STE lors de l’expertise sur l’intégration dans ST :

  • Présenter l’objectif du changement aux salariés et se donner le temps de recueillir les avis des salariés
  • Présenter le plan du changement en intégrant des actions pour répondre aux inquiétudes des salariés et présenter à échéance régulière l’avancée du plan en présence des organisations syndicales.
  • Offrir aux salariés plusieurs choix de poste
  • Proposer des formations suffisantes avant la prise de poste (liste de formation précise liée au métier avec obligation de réalisation même hors plan de formation).
  • Effectuer systématiquement une étude d’impact sur les RPS (suivie d’un bilan) de toute action réputée génératrice de RPS telle que chômage partiel, réorganisation, restructuration, …

La CGT propose de renforcer le rôle des CHSCT et des Délégués du Personnel, structures indépendantes de la direction et pouvant donc soutenir les salariés face aux difficultés rencontrées :

  • Donner aux CHSCT et DP le rôle central et principal (qui leur est légalement dus) dans toute réflexion et action sur les conditions de travail, ce qui inclut donc les RPS ;
  • Suivre les préconisations de ces mêmes CHSCT et de leurs experts ;
  • Inscrire dans le Document Unique (DUE) les Risques Psycho S, identifiés et répertoriés ; et les actions engagées pour les éviter.
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