NON A LA PRIVATISATION DE ST Italie

Vous trouverez ci-dessous la traduction d’une déclaration de Roberta TURI, secrétaire nationale de la FIOM-CGIL, notre partenaire italien, concernant la nouvelle annonce du Ministre de l’Economie, alors que le Gouvernement s’était engagé devant le Parlement à ne pas privatiser…

Il faut maintenant lancer immédiatement la pétition européenne qui avait été décidée, contre ce projet de privatisation, pour le renforcement des politiques publiques dans la microélectronique en Europe.

« Hier le Ministre de l’Economie, Fabrizio Saccomanni, a déclaré que le gouvernement visait d’encaisser en 2014 8 à 9 Milliards, à travers la vente de participations dans l’Eni, STMicroelectronics, la Poste et l’Enav. La FIOM est totalement opposée à ce plan de privatisations qui a comme unique objectif celui de faire de l’argent, avec le risque de vendre des entreprises sans avoir planifié le moindre plan industriel », a affirmé Roberta Turi, secrétaire nationale de la FIOM CGIL, responsable du secteur des TIC.

« STMicroelectronics, la plus grande entreprise européenne des semi-conducteurs, une des plus avancées dans l’innovation technologique en Europe, est aujourd’hui détenue à 27,3% moitié par le Fond Stratégique d’Investissement Français (FSI), moitié par notre Ministère de l’Economie. La structure financière de ST est très solide, c’est une entreprise saine, avec des salariés capables de concevoir et fabriquer des composants électroniques. Ces évènements, cependant, se déroulent dans la plus totale indifférence de notre classe politique et entrepreunariale. C’est incroyable qu’alors qu’en Europe est lancée une stratégie pour doubler la production des semi-conducteurs avec des prévisions d’investissements, publics et privés, de presque 100 Milliards €, notre Gouvernement pense vendre une entreprise de ce type ».

« Le mois dernier, de plus, continue Roberta Turi, qui s’est aussi occupée de MICRON, où la multinationale américaine a annoncé une réorganisation avec la suppression de 419 postes en Italie, a été mise sur pied une table ronde sur la Microélectronique au Minustère du Développement Economique. Une initiative qui risque de n’avoir plus aucun sens si l’intention du Gouvernement est de privatiser la plus grande entreprise de microélectronique en Italie. Par ailleurs nous sommes aujourd’hui en présence du fait que l’autre grande entreprise microélectronique présente en Italie, Micron, veut probablement quitter l’Italie, puisque elle a annoncé le licenciement de 40% des effectifs italiens. »

 » La FIOM invite le gouvernement à revoir sa stratégie, en empêchant la privatisation de joyaux comme STMicroelectronics, et en mettant en place une vraie politique industrielle pour le secteur des semiconducteurs ».

13 février 2014  

 

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