Il est prévu qu’une négociation s’ouvre, en juin en principe, pour modifier notre accord télétravail.
Au niveau national (France) le MEDEF souhaite organiser une rencontre afin de lancer un « travail de diagnostic paritaire relatif au télétravail ». La CGT va écrire un courrier demandant l’ouverture d’une négociation d’un Accord National Interprofessionnel.
Rappelons que jusqu’à la crise Covid-19, la direction de ST en France – comme beaucoup d’entreprises – était très rétive au télétravail. L’accord actuel a été mis en place suite à véritable chemin de croix ! Et dans les faits, le télétravail n’était toujours pas vraiment en place dans les parties R&D des sites industriels.
Le Covid a bouleversé tout cela. Du jour au lendemain des milliers de salarié.e.s se sont retrouvés chez eux, sans l’avoir décidé, et ont dû se débrouiller pour télétravailler. Ce pendant de longs mois, alors que la direction refusait obstinément de dépasser un jour de télétravail par semaine…
La CGT s’était beaucoup battue pour obtenir un accord télétravail à ST. Aujourd’hui nous lançons une réflexion pour préparer la négociation à venir. En voici les premiers éléments, qui ont fait l’objet d’une première réunion de travail, ouverte à des sympathisant.e.s. Nous en ferons le compte-rendu avant de programmer une nouvelle réunion.
INTRODUCTION A LA DISCUSSION
Il y a des questionnements de fond, et des questions concrètes pour améliorer l’accord.
Parmi les questions de fond, on peut citer :
- Au-delà du moment COVID, le monde va-t-il basculer vers le Télétravail et les outils associés, et que pense-t-on de cela ? Une question qui nous concerne directement puisque ST participe par ses puces au « nouveau monde », avec ses avantages et inconvénients (par exemple : la surveillance de masse)
- Il y a un intérêt « écologique » du télétravail (par exemple : diminution des transports) , un intérêt pratique pour les personnes qui habitent loin du lieu de travail; à l’inverse, il y a le risque de perte des liens collectifs, y compris pour se défendre; de nouveaux risques psycho-sociaux peuvent se développer
- Dans les diverses enquêtes faites, on constate que des personnes découvrent l’intérêt du télétravail, d’autres ses inconvénients; parfois une meilleure concentration et la faculté de maîtriser son temps mais aussi une perte des échanges avec les collègues; la question du droit à la déconnexion devient plus forte, avec l’intrusion du travail dans la sphère privée
- Notons aussi que cette expérience de télétravail « Covid » s’est faite dans des conditions très particulières : un confinement généralisé et un mélange pour les télétravailleurs et télétravailleuses du télétravail et de la garde des enfants.
Parmi les questions concrètes, nous avons commencé à recenser les points suivants :
- La possibilité de 2 jours de télétravail par semaine, soit 26 jours par trimestre
- Plus de souplesse dans l’organisation et dans la répartition des jours
- Que le télétravail ne puisse être imposé au salarié
- Que par contre il ne puisse être refusé que pour des raisons exceptionnelles pour les personnes qui le souhaitent, au moins pour le premier jour
- Pas de suppression des bureaux personnels sur site en cas de télétravail
- Les conditions financières du télétravail doivent être mises en place (prise en charge d’un partie de l’abonnement Internet; équipement comme chaise, clavier, souris, 2ème écran…)
- Vrai droit à déconnexion
- Accès des syndicats aux outils numériques de l’entreprise pour que les salarié.e.s en télétravail aient accès à l’information et aux moyens d’action syndicaux
- Etude des Risques Psycho Sociaux liés au télétravail
LECTURE Un classique de la littérature de SF : »Sous les feux du soleil » de I.Asimov, qui décrit une planète où les contacts directs ont été réduits au minimum, et où tout se passe par visio… un livre écrit dans les années 50 !