ST Micro et la relance de l’industrie européenne des puces

On aurait pu penser que STMicro, l’une des dernières entreprises européennes du secteur, s’enthousiasmerait pour le projet de M.Breton d’un investissement massif pour rattraper le retard européen.

Pas si simple ! Un article de « L’Informaticien » fait le point sur ce dossier industriel.

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Voici un extrait de l’article :

« Même conscient du problème mondial de capacité de production et de l’opportunité que cela pourrait représenter pour l’Europe, STMicroelectronics ne semble pas vouloir challenger TMSC et Samsung sur cette activité de fondeur. Pourtant dopé par ses ventes de composants pour Apple, l’industriel franco-italien a réalisé un chiffre d’affaires de 3,24 milliards de dollars au 4e  trimestre 2020, soit une croissance de 21,3% sur un trimestre! Néanmoins, la priorité semble plus de soutenir le cours de l’action au plus haut plutôt que rivaliser avec TMSC. STMicroelectronics a annoncé vouloir investir entre 1,8 et 2 milliards de dollars sur l’année 2021 c’est moins que l’investissement de TSMC dans son projet en Arizona seul et à des années-lumière des 25 à 28 milliards de dollars que le Taïwanais compte investir en 2021… »

En fait le PDG de ST s’est plutôt exprimé ces derniers temps pour défendre la mondialisation, le commerce mondial :

https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-etats-unis-ont-change-les-regles-du-jeu-commercial-du-jour-au-lendemain-1393135

Concernant le projet défendu par M.Breton, le PDG de ST s’est montré « positif » mais plutôt réservé, insistant sur les difficultés et sur la nécessité de soutenir avant tout les domaines où les entreprises européennes dont ST restent fortes. Difficile pour M.Chéry, qui a accompagné l’abandon par ST de la R&D technologique dans les technologies les plus avancées, d’être un supporter du retour dans ce domaine…

Par contre STMicro ne reste pas inactif dans d’autres domaines que l’industrialisation. Ainsi dans un article de VIPress on apprend qu’elle participe à un projet de coopération avec Renault, Atos, Thalès, Dassault Système … une démarche inédite pour une société peu encline jusqu’à ce jour à la coopération avec des sociétés françaises.

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Pour rappel la CGT de ST et d’autres entreprises impliquées dans la micro-électronique et l’électronique a entamé une réflexion sur ces questions stratégiques.

https://stmicro.reference-syndicale.fr/files/2021/03/com_press_visite_ministre_indus_04032021.pdf

 

 

 

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