ATTENTION PIÈGE !
Les 32 h sont une réelle réduction du temps de travail : les conditions de son application peuvent ensuite être définies (journées plus courtes, 4 jours par semaine, acquisition de jours de repos…)
La semaine de 4 jours n’est pas une garantie d’une diminution du temps de travail, mais une autre organisation des heures de travail. Par exemple, pour un temps de travail de 38,50 h, le temps de travail quotidien passe de 7,7 h sur 5 jours à 9,6 h sur 4 jours.
Pour caricaturer, cela revient à densifier la journée de travail et utiliser le jour “gagné” pour se remettre de ces 4 jours à fond.
Pour citer 2 exemples :
La société LDLC est passée à 32 h sur 4 jours sans réduction de salaire. Les résultats sont probants : amélioration du chiffre d’affaires, baisse des coûts pour les salariés (de déplacement, de garde d’enfants…). Les salarié.e.s n’ont plus besoin de poser des jours pour gérer les RDV médicaux…
L’Urssaf de Picardie a testé la formule de 4 jours sans baisse du temps de travail : seuls 3 volontaires ont testé cette possibilité. Il ne s’agit pas d’une réduction du temps de travail, mais d’une compression…
Conclusion : toujours se méfier des termes utilisés et de ce qu’ils cachent comme réalité.
Quand aux modalités d’applications des 32, il est possible d’imaginer de nombreux scénarii :
- 4 jours de travail de 8 h
- 5 jours de travail de 6,4 h
- des jours de repos supplémentaires
- sous forme d’annualisation du temps de travail…
A la CGT, nous sommes favorables à une mesure de réduction réelle du temps de travail (semaine de 4 jours, ou prise de jours de repos sur des délais courts – au mois par exemple) pour que l’impact sur la qualité de vie personnelle soit rapide et pour limiter les risques de détournement de cette réduction du temps de travail (sous forme de monétisation par exemple).
Pour aller plus loin, nous vous invitons à réfléchir sur votre propre temps de travail en répondant à cette enquête :
https://framaforms.org/temps-de-travail-ou-en-etes-vous-1689934097