32 h : le cas des cadres

Comment sont formés une grande partie des cadres ?

Certains sortent de l’université, d’autres ont suivi un cursus “Classes préparatoires et grandes écoles”, d’autres encore ont jonglé avec les passerelles en passant par un IUT ou de la formation continue…

Et quel est le point commun avec toutes ces formations ? Toutes ont demandé à un moment ou un autre, pendant quelques mois ou même des années, un engagement et un investissement en temps et en énergie sans faille, qui peut mener dans certains cas à un arrêt total de toute autre forme d’activités.

Bref, la formation des cadres les dresse à accepter et encaisser des temps de travail largement au-dessus de ce qui est légalement admis sans qu’ils rechignent…

Vous en doutez ? Alors comptez vos heures !

On peut s’interroger sur l’origine de cette acceptation de telles conditions de travail :

  • Historiquement, ce sont des emplois avec une haute valeur de reconnaissance sociale,
  • Historiquement, ce sont des emplois d’hommes, qui rentraient chez eux ensuite dans une maison où tout avait été préparé pour leur retour (que ce soit par leur épouse, leur mère ou des domestiques…),
  • Il y a aussi la confusion entretenue socialement entre le fait d’être cadre et le fait d’être assimilé à la direction ou au patron, et donc de ne pas être concerné par les horaires légales de travail…

Aujourd’hui à ST, combien de cadres répondent encore à cette image du “cadre”

Certains argueront du sens ou de la passion du travail. Certes…

De très nombreux postes de cadres, qu’ils soient techniques ou non, ne sont plus que des super techniciens, sans plus aucune responsabilité d’un quelconque “encadrement”.

Ce sont de super techniciens dotés d’une certaine autonomie.

Alors pourquoi la grande majorité des cadres acceptent de travailler au-delà du temps de travail légal, sans se plaindre ?

Les réponses peuvent être très variables d‘une personne à l’autre, allant d’un travail “passion” au conformisme total, en passant par la peur de se démarquer, de ne pas être le bon élément.

Il serait peut-être temps de réfléchir sérieusement à la place de la vie professionnelle des cadres en tenant compte des évolutions de la société, de la crise climatique. Est-ce que la dévotion au travail à encore un sens ? Est-ce que collectivement, il ne serait pas possible de mettre en avant d’autres priorités ?

Pour aller plus loin, nous vous invitons à réfléchir sur votre propre temps de travail en répondant à cette enquête :

https://framaforms.org/temps-de-travail-ou-en-etes-vous-1689934097

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