les cadres prêt·e·s à se mobiliser pour défendre leurs droits !

L’Ugict-CGT a rendu public son baromètre annuel sur l’état d’esprit des cadres réalisé par l’institut Viavoice en partenariat avec Secafi.

Synthèse

L’offensive collective des cadres pour la retraite à 60 ans

Alors que le gouvernement souhaite mettre à l’ordre du jour un nouveau report de l’âge de départ en retraite, les cadres sont très majoritairement en désaccord. Contrairement à la caricature individualiste souvent entretenue, les cadres sont prêt·e·s à se mobiliser collectivement pour défendre leur retraite :

  • 82% des cadres souhaitent une réforme des retraites garantissant une pension au moins égale à 75 % du salaire de fin de carrière
  • 56% des cadres souhaitent une réforme des retraites qui rétablisse l’âge de départ à 60 ans avec une prise en compte des années d’études
  • 48% des cadres sont prêt·e·s à manifester et 42% à faire grève pour défendre leur retraite

Le mécontentement au travail est particulièrement marqué pour les cadres femmes et fonctionnaires dont la qualification est la moins reconnue. Ce pessimisme est marqué chez les + de 50 ans qui ne sont que 22 % à projeter une évolution positive dans les années à venir. Un résultat qui confirme que les seniors ne sont toujours pas les bienvenu·e·s en entreprise.

Le sens du travail et le pouvoir d’achat en berne

Lorsqu’on les interroge sur leurs trois priorités dans le cadre de leur vie professionnelle, 67 % des cadres citent les salaires, + 14 points par rapport à 2021 ! Cela n’a rien d’étonnant : sur un an, les salaires baissent en euros constants de 3,6 % pour les professions intermédiaires et 3,7 % pour les cadres (Dares, indicateurs salaires de base dans le secteur privé 2e trimestre 2022).

  • 73% (et 80 % des femmes cadres) estiment que leur pouvoir d’achat a baissé en un an
  • 60% déclarent vouloir disposer d’un droit d’alerte dans le cadre de l’exercice de leurs responsabilités professionnelles
L’équilibre vie pro / vie perso menacé

Le temps de travail est plus élevé chez les hommes qui sont 47% à travailler plus de 45h par semaine, le temps de travail des femmes étant lui contraint par les tâches domestiques. 54 % des cadres disent travailler fréquemment durant leurs jours de repos, c’est le cas de 71 % des agents de la Fonction publique et de 59 % des femmes dont le temps est plus fragmenté. L’augmentation de la charge de travail est à mettre en relation avec le développement du télétravail : le gain de temps de transport est absorbé par la charge de travail qui est en forte augmentation et par un temps de travail qui est moins encadré. La nécessité d’encadrer le télétravail et de mettre fin aux forfaits jours sans décompte horaire est confirmée.

  • 58% des cadres (et 60 % des femmes) estiment que leur charge de travail a augmenté depuis l’année dernière.
  • 42% des cadres travaillent plus de 45h par semaine (+ 5 points)
  • 69% des cadres souhaiteraient disposer d’un droit à la déconnexion effectif.

L’enquête a été réalisée en ligne du 23 au 31 août auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population cadre, selon la méthode des quotas.

Le baromètre annuel est reconduit depuis maintenant 10 ans.

Revue de presse

 

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