NAO STMicroelectronics 2015 : « La potion amère »

La direction annoncé enfin ses mesures salariales, après quelques semaines de palabres inutiles baptisées « négociation ». La potion est amère, un peu moins chez les OATAM pour répondre aux mobilisations principalement de Crolles et du Test de Grenoble. Le « 0% » de mérite chez les Ingénieurs et Cadres montre le mépris que ces gens vouent aux salariés. C’est le même mépris du travail que l’on retrouve dans l’imbécile mesure sur les congés. Et c’est toujours ce mépris qui caractérise les déclarations du PDG sur DPG.

Lors de la dernière réunion de « négociation » de ce mardi, la délégation CGT a fait la déclaration suivante :

« La Direction prend prétexte de la situation d’EPS pour justifier ses mesures.

Or cette situation, nous l’avions prédite depuis longtemps au vu de la stratégie menée par les dirigeants de ST qui est l’exacte réplique de celle suivie pour STE et qui a mené à la catastrophe que l’on connait.

Cette stratégie est en fait un gaspillage énorme des compétences des salariés, une gabegie des ressources de l’entreprise au profit des actionnaires et de son équipe dirigeante.

L’eau d’arrosage a été détournée au profit du terrain de golf du magnat, et le verger des villageois s’assèche de plus en plus, ce qui justifie les mesures de restriction d’eau …

Les salariés de ST n’ont pas cessé de faire des efforts pour sortir l’entreprise de son ornière, mais la stratégie actuelle ne fait que réduire à néant ces efforts. Les ingénieurs de R&D d’EPS ne ménagent pas leurs efforts, pour des projets qu’ils voient quasi tous partir à la poubelle, et qu’aucun client n’achète. Et la même situation pourrait être décrite dans toutes les organisations.

Les mesures indiquées aujourd’hui par la Direction sont injustes et inacceptables pour les salariés, qui ne se trouvent pas reconnus ni remerciés dans leurs efforts, notamment les ingénieurs et cadres. Et pire, elles courent le risque de les démotiver tout à fait et de donc d’hypothéquer encore plus les maigres chances de reprise, si ce n’est de survie, de l’entreprise.

De plus, nous estimons que ces mesures n’ont pas été négociées mais seulement discutées sans opportunité de les infléchir.

Nous donnons donc un avis très défavorable.« 

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