Après INTEL, GLOBALFOUNDERIES…
Cet article de « L’Usine Nouvelle » se termine par ce constat :
« C’est une nouvelle déception pour la France qui était aussi candidate à l’accueil du projet d’Intel. L’Allemagne semble en route pour rafler les trois projets de « mégafabs » en vue. Le fondeur taiwanais de puces TSMC en est encore au stade de l’étude. Si son projet se confirme, ce sera aussi outre-Rhin. Ces industriels sont en course pour récupérer les subsides publics (jusqu’à 20 milliards d’euros au total) prévus par le Chips Act. »
Il se passe exactement ce que la CGT craignait. Devant le manqué d’enthousiasme de la direction de ST pour la relance du coeur de la micro-électronique européenne, devant la passivité du gouvernement – pourtant alerté par notre syndicat – les investissements majeurs dans ce domaine vont hors de France.
Il y aura certes en France des choses intéressantes (la nouvelle usine de SOITEC, le renforcement des capacités de ST à Crolles, le GAN à ST Tours …) mais sans commune mesure avec ce qui serait nécessaire et avec ce qui se prépare en Allemagne pour assurer l’avenir à long terme.
Tout ce passe comme si la direction de ST et l’Etat actionnaire n’arrivaient pas à rompre avec la logique de « sortie du numérique avancé » des années 2010 à 2017. Pourtant les temps ont changé. Mais les succès de ST sur les secteurs sur lesquels elle s’est repositionnée depuis ces années semblent curieusement freiner la participation à plein à la démarche de « relance » initiée par M.Breton.
Voir le rappel historique : présentation journée microélec
Et un article qui fait état des diverses démarches entamées par la CGT sur la question de la « relance » des semi-conducteurs en Europe :